08 avril – Le bois des Neuchâtelois

Je passe à l’office du tourisme pour récupérer quelques dépliants sur la région. Parmi eux, le guide des sentiers pédestres de la région. Nous adorons la randonnée. C’est parfait.

Nous nous posons pour le feuilleter quand soudain, la réalité me saute aux yeux. Les Neuchâtelois sont de vrais athlètes. Nos amis L. + M., rencontrés à Hong Kong, n’étaient pas une exception.

Sous la section familiale, en mode randonnée facile, une « petite balade » à faire avec les enfants d’une longueur de seulement 32,4 kilomètres, suivie par une deuxième de 19 kilomètres. Un must pour les têtes blondes.

Il va falloir se (re)mettre à niveau !

20 février – Dauphins roses

Dimanche, nous rejoignons un groupe près de Tsim Sha Tsui. Il s’agit de l’association HK Dolphin Watch qui sensibilise les gens aux menaces que vivent les dauphins roses à Hong Kong. Régulièrement, ils organisent donc des sorties en mer pour s’en approcher… en douceur et en respectant au maximum leur environnement.

Ensemble, nous rejoignons donc Tai O et embarquons à bord d’un bateau. Nous fendons les flots et au bout d’une trentaine de minutes, nous nous arrêtons au milieu de rien. C’est là que la magie opère : un groupe de dauphins roses sautent devant nos yeux ébahis. C’est si beau que j’en ai presque les larmes aux yeux.

Le groupe nage, chasse. Vient reprendre de l’air à quelques mètres du bateau. On aperçoit leurs petits yeux et nous sommes muets devant tant de beauté.

Mais derrière ces mammifères qui semblent insouciants se cache une autre réalité. Les dauphins roses (qui sont en réalité blancs… mais se colorent de rose quand ils s’activent comme mes joues deviennent rouges quand je fais un sprint) vivent dans un habitat très spécial : au croisement de la rivière des Perles et de la mer. Les dauphins roses ont besoin de vivre dans une eau semi-salée.

Sur la côte ouest de l’estuaire de la rivière des Perles, dans les eaux de Hong Kong, les dauphins préfèrent rester près du rivage. Ils vivent donc au nord de Lantau près de Castle Peak, Lung Kwu Chau et le parc marin de Sha Chau, Chek Lap Kok et Tai O. On les trouve également dans les eaux au sud de Lantau, y compris Fan Lau et les îles Soko. 

Mais à cause de la pollution, des land reclamation et du traffic maritime, au cours des dernières années, il y a eu une diminution inquiétante du nombre de jeunes dauphins aperçus dans les eaux de Hong Kong. 

Il convient donc de les protéger ! Si vous vivez ou voyagez à Hong Kong évitez donc absolument les bateaux touristiques vous proposant d’aller les voir à petits prix. En général, ils les stressent en les poursuivant sans éthique. Préférez donc les associations telles que HK Dolphin Watch qui veillent sur eux. Et donnez aux associations telles que pe WWF si vous en avez les moyens. Il nous faut protéger ces créatures qu’on a persécutées sous l’excuse du « progrès »!

01 novembre – Naglaé

Pour nous souhaiter un bon retour de vacances, Naglaé nous rend visite.

Si elle s’est calmée à l’approche de Hong Kong et ressemble à une grosse tempête tropicale, elle a été plus virulente au Philippines où elle a tué une centaine de personnes.

Aujourd’hui et malgré cela, nous pouvons sortir. Nous sommes simplement en T3. Cela signifie que des rafales de vents entre 50 et 110 km/heure auront lieu. Il va également pleuvoir. Et le gouvernement nous prie d’absolument éviter toutes activités maritimes… il faut bien fermer ses fenêtres et les petits enfants ne peuvent pas aller à la crèche. Mais pour le reste, c’est tout bon.

Le système est bien rodé.

24 octobre – Ha Long, la mystérieuse

Dimanche matin, nous rejoignons la baie d’Ha Long. Longtemps fermée suite au désastre du tourisme de masse, aujourd’hui son accès est régulé. Seules quelques compagnies sont autorisées à naviguer en son sein avec des règles variant selon les directives du gouvernement. Les bouteilles me PET sont interdites à bord, et la natation dans la baie n’est autorisée que dans certains cas. Nous n’y aurons pas droit.

Nous arrivons donc à Ha Long par une ville plutôt artificielle et laide. Là, nous traversons une sorte de gare où l’on nous enregistre avant de nous mener à notre bateau. Nous y passerons deux jours et une nuit… en compagnie d’autres touristes de toutes nationalités.

Notre embarcation sort du port. Les immeubles bâtis à la va vite et l’immense grande roue défigurant la montagne s’effacent peu à peu pour laisser la place à un paysage absolument féerique. Des roches karstiques impressionnantes se dessinent par centaine sur l’horizon. Autour du bateau, des bancs de poissons sautent hors de l’eau. Leurs écailles scintillent sous le soleil. Un peu plus loin, nous aperçevons un colibri qui rase les flots, tandis que d’immenses rapaces frôlent les sommets.

Après un moment, nous arrivons près d’un pic rocheux qui, à l’instar de ses congénères, abrite une sorte de petit port en pierres. Sans cela impossible d’y accéder, les rochers s’élevant à pic vers le ciel. Nous accostons et suivons le guide jusqu’à l’entrée d’une grotte. Celle ci permettait dans le temps aux pêcheurs de venir se réfugier pendant les typhons. Quand je vois les ouvertures dans la paroi, je n’ose imaginer le bruit du vent s’y engouffrant lors de tempêtes.

Après avoir traversé la grotte, nous débarquons sur une petite plage. Le sable est gluant et s’enroule autour de nos pieds comme du sable mouvant. Nous n’avons pas le droit de nous baigner, ordre du gouvernement pour préserver la baie. Nous montons à la place dans des kayaks et naviguons par la force de nos bras jusque vers d’autres pics. La lumière est sublime. Autour de nous, des poissons s’ébattent gaiement. Le guide me raconte les légendes des dragons liées à l’endroit. Nous apercevons au loin une ferme à huîtres… puis nous revenons au bateau. Le soleil se couche, drapant le paysage de couleurs extraordinaires.

Le soir, nous mangeons sur le pont. La température est parfaite… et nous goûtons (entre autre) les fameuses huîtres élevées dans la baie… tout en parlant de ski avec deux Américaines venant du Colorado.

Comme le lendemain nous devons nous lever à 5h30 pour ne pas rater le lever du soleil, nous ne tardons pas trop et allons dormir pour la première fois de notre vie sur un bateau.