13 avril – Une odeur particulière

Il y a une chose que j’avais oublié, en Asie, où peu de gens fument : c’est cette odeur rance et doucereuse qui colle à la peau des fumeurs.

En m’asseyant à côté de mon voisin, dans le RER qui me mène à Sens, j’ai mis plusieurs minutes avant de comprendre ce que c’était !

12 avril – La concentration

Je suis dans le train en direction de Paris. Un vieil homme a décidé qu’il allait faire la conversation à la personne située à sa droite, une jeune femme suisse allemande un peu trop sympa qui maîtrise incroyablement le français.

L’homme lui raconte sa vie à un volume sonore important. Tout le wagon est au courant de sa biographie.

Quand il apprend qu’elle est étudiante en médecine, la conversation prend alors une tournure très spécifique : entre sa cataracte, son arthrose et ses problèmes de dos, tout y passe – et ma patience avec.

Je n’ai plus l’habitude et je n’arrive pas à me concentrer. Je ne peux pas lire… pas travailler. Et bien évidemment, c’est le jour où j’ai oublié mes écouteurs.

C’était agréable de vivre dans un lieu où on ne comprenait rien et où je pouvais facilement fermer les écoutilles.

11 avril – Un café tout chaud

Déballer ses affaires après les avoir emballées trois mois plus tôt réserve quelques surprises. J’avais oublié que j’avais tant de bazar…

Parfois les surprises sont bonnes (Haaa, ma veste en jeans! Ooooh le joli porte encens acheté à Shenzhen…).

Parfois mauvaises (Oh je n’avais finalement pas jeté ce sac rose en forme de chat qui fait un doigt d’honneur que Celui ou Celle Dont je Tairais le Nom m’avait offert… Aaaah, mais pourquoi ai-je embarqué ce poster que je voulais jeter?).

Et parfois cocasse. Oh ma cafetière italienne… qui sent très fort le café. Ah mais elle est pleine !

J’ai eu de la chance, j’ai eu la présence d’esprit de lui scotcher le couvercle avant de la glisser dans un carton (ça compense celle de la vider).

Elle ne s’est pas renversée !

Quelqu’un voudrait une tasse de café ?

10 avril – Les langues

Quand le livreur commence à me parler en allemand, tout s’embrouille dans ma tête.

Je le comprends mais allez savoir pourquoi, je lui réponds dans un franc cantonais. Il ouvre les yeux ronds… avant que je ne réalise ma méprise. Je rigole, mais il n’a pas l’air de trouver ça aussi cocasse que moi.

Schade…

03 mars – Le jeu des clés

Pendant 5 ans et demi, nous avons habité dans un appartement sans clé.

Pour rentrer chez nous, il suffisait de rentrer un code sur un boîtier. Ce système avait l’inconvénient de me faire stresser. Que se passerait il si le boîtier décidait de cesser de fonctionner ? (Je vous assure, c’est possible. C’est arrivé à mon amie L.).

Mais il avait un avantage certain : lors de visite, pas de prise de tête sur les clés ou de doubles à faire! Il suffisait de transmettre le code et hop, le tour était joué.

Dans mon petit camping-appart, j’ai de bonnes vieilles clés en métal. Ce soir, une amie dort à la maison. Il faut donc nous retrouver à heure fixe. De plus, la fameuse danse de « Où ai-je mis mes clés… » que je pratiquais trois fois par jour en Europe a recommencé.

Bon. Je vous laisse. Je dois vérifier que mes clés sont bel et bien dans mon sac.