07 mai – Deux scènes, deux ambiances

Printemps 2023 : je suis au Japon, sur le quai de la gare de Tokyo. Une jeune fille a perdu son téléphone sur les rails. Le chef de gare, uniforme bleu et gants blancs, se précipite avec deux assistants. Armé d’une perche, il travaille avec patience. C’est tout un rituel et la pince a du mal à accrocher la fine plaque de métal ornée d’une pomme. Après 10 bonnes minutes, il extrait enfin le précieux sésame. La jeune fille tape des mains puis s’incline plusieurs fois pour le remercier. Le chef de gare et ses acolytes s’inclinent aussi. Elle s’incline plus bas encore. Puis, ils s’en vont tandis qu’elle agite les mains dans leur direction.

Printemps 2024 : je suis à la gare de Nyon. J’ai les doigts glacés et il pleut des cordes. Une jeune femme a laissé tomber son écouteur bluetooth sur les rails. Un ouvrier tout vêtu de orange se précipite. Sans demander son reste, hop, il saute sur les rails. Le ramasse. Remonte. Ca a pris 15 secondes. La jeune femme est si heureuse qu’elle le saisit par la coude, l’attire contre elle et lui plaque deux énormes bises sur les joues. Il rosit.

Deux lieux. Deux ambiances.

03 mai – Habitudes alimentaires

Le matin, à Hong Kong, les boissons sont classiques : thé, café… café au lait, thé noir, éventuellement YuenYueng pour les plus foufous.

En Suisse, le matin, outre les classiques, j’ai croisé un certain nombre de gens buvant… du Red Bull. De quoi me laisser terriblement perplexe.

30 avril – L’épineuse question du lunch

Il y a une chose qu’il a fallu réapprendre : celle d’anticiper les repas de midi.

Après être allée une ou deux fois au travail « à la fresh », j’ai failli m’étouffer devant les tarifs des menus du jour.

25 CHF dans le meilleur des cas pour une simple assiette. Sans compter la boisson… jamais comprise comme à Hong Kong où le thé coule à flots. Un sandwich dans une boulangerie… allez… 9 CHF ! A nouveau, sans même la serviette.

Les lunch set de Hong Kong comprenant entrée, plat, dessert… + boisson pour – allez, 15 CHF grand maximum en cas de folie – me semblent bien loin !

J’ai recommencé à me faire des petits lunchbags !

19 avril – Les petits frissons

Quand on vit dans une toute petite ville, il faut se créer des aventures pour pimenter le quotidien.

C’est sûrement ce qui est arrivé quand le responsable en charge de la gare a décidé de nommer l’avant de la gare de Neuchâtel : gare sud, et l’arrière gare nord.

J’ai cru pendant bien un mois que Neuchâtel, en plus d’avoir une kyrielle de sorties d’autoroutes, avait  deux gares distinctes… eh bien non.

Il suffit de traverser la gare de gauche à droite pour passer du Nord au Sud. Pratique, hein ?

18 avril – Les passages piétons

Voilà trois semaines qu’à chaque fois que je traverse une route, je m’extasie. Les conducteurs s’arrêtent aux passages piétons pour laisser passer les gens. Même quand aucun feu ne les y oblige ! Même quand il n’y a personne derrière eux sur la route.

C’est très agréable. (Même si mon côté hongkongais se demande pourquoi tant de précaution alors que les gens pourraient traverser juste après son passage…).

A l’inverse, lorsque je prends le volant, je dois me faire violence pour redevenir polie et ne pas me comporter comme un chauffeur de minibus hongkongais !

Dans la même veine : les ascenseurs suisses n’ont pas de bouton de fermeture des portes. Impossible d’empêcher quelqu’un d’entrer dans la cabine en même temps que nous.

La politesse avant tout !