29 octobre – La rue du train, les librairies et des marionnettes

Nous partons en vadrouille dès 9h avec un premier objectif : celui d’atteindre le pont Long Biên, qui surplombe le fleuve Rouge. C’est une structure métallique très esthétique de 1682 mètres de long et achevée de construire en 1902, qui me fait penser à la Tour Eiffel couchée. En son centre, il ya les voies du train… et sur les côtés : deux voies où se faufilent des centaines de scooters.

Initiallement, nous espérions le traverser mais un grand panneau « Interdit aux piétons » nous barre la route. De plus, le « trottoir » sur les côtés est bourré de trous et vu la propension des scooters à faire n’importe quoi, je ne suis pas convaincue. Nous rebroussons chemin et suivons les voies du train en sens inverse. Certaines parties sont surélevées et en-dessous, des dizaines de petits commerces s’en donnent à cœur joie. Nous traversons un marché très similaire à ceux de Hong Kong, à une exception près : les vendeurs de viande coupent leurs morceaux avec une délicatesse remarquable. A Hong Kong, tout passe dans le hachoir tandis qu’ici, c’est différent… et le cartilage n’est pas compris avec les achats !

Plus loin, nous voyons la fameuse « rue du train ». Un tronçon de voie ferroviaire traverse un quartier : à gauche et à droite, des habitations et entre les 5 mètres qui séparent les maisons, des rails. Juste de quoi laisser passer la locomotive et les wagons… Quand un train arrive, il faut se plaquer contre les parois.

Si autrefois, c’était un haut lieu du tourisme, c’est désormais interdit d’accès aux non-résidents. Et je comprends. Entre le bruit du train et les allers et venues des touristes, cela devait être insupportable ! Nous y jetons donc un œil de loin avant de continuer notre périple. Nous nous arrêtons dans une boulangerie. Le pain vietnamien est aussi croustillant que celui des Français… mais plus aérien. J’en abuse mais tant pis.

Puis, nous nous mettons en chasse d’une librairie. Lors de chaque voyage, je ramène toujours un livre de cuisine… Mais ce n’est pas facile de trouver une boutique ouverte. Et celles qui le sont ne proposent souvent que des livres en vietnamien. Dans l’une, le libraire dort sur un lit de camp qu’il a installé au centre de ses rayonnages. Je n’ose pas le réveiller. Puis, je trouve mon bonheur dans un grand magasin où la moitié des livres gondolent avec l’humidité. Mais j’ai trouvé et je pourrai désormais préparer de chez moi toutes les bonnes choses découvertes cette semaine !

Vers la fin d’après-midi, nous nous rendons alors au théâtre afin de voir un spectacle de marionnettes traditionnel sur l’eau. Je prends un audioguide qui s’averera inutile et même dérangeant pour la suite puisqu’il me déconcentrera rapidement. Je ne le garderai que pendant 5 minutes.

Le spectacle qui mêle musique et chants traditionnels et scènes diverses me ravit. C’est juste magique, drôle et poétique ! Une expérience à ne manquer sous aucun prétexte.

Puis, le soir, nous profitons à nouveau du Vieux Quartier devenant piéton uniquement… ses chanteurs de rue et sa décontraction ! Passer tant de temps dehors, sur des terrasses, est un régal… et je ne me rejouis pas de retrouver la climatisation et les salles fermées de Hong Kong !

26 septembre – Question de perspective

Samedi soir, alors que nous discutons avec notre ami Kyle, je lui confie ne pas conduire à Hong Kong car je n’ai jamais conduit à gauche. Il lève un sourcil.

– Mais à Hong Kong, on conduit à droite.

Je conteste. Évidemment que non. C’est en Suisse que l’on conduit à droite. L’Angleterre, le Japon, Chypre ou Hong Kong conduisent à gauche.

Il insiste. Non, non, ils conduisent bien à droite. Les Suisses conduisent à gauche.

Puis, tout s’éclaire. Il se base sur la position du volant dans la voiture (qui est effectivement à droite dans les voitures hongkongaises)… tandis que moi, je parle du côté de la route sur laquelle son véhicule se trouve !

Tout est une question de perspective !

20 septembre – Street glamour

Je marche d’un pas décidé vers le bar où j’ai rendez-vous, quand soudain je réalise avec stupeur que j’ai oublié de faire un test rapide.

En effet, depuis quelques temps à Hong Kong, il est nécessaire de faire un RAT sur lequel on doit inscrire son nom, la date et l’heure au stylo avant d’entrer dans les bars, boîtes de nuit ou encore les restaurants (si nous mangeons à plus de 8).

Je reste stoïque et en sortant du métro, je vérifie si le kiosque en vend. Bingo ! Près de la caisse, à côté des paquets de mouchoirs et des chocolats se trouve une pile de boîtes estampillées Rapid Test.

La partie rigolote commence. Accroupie dans une ruelle face au bar, je sors le tout de sa boîte. J’ai l’impression d’être un junkie en train de préparer sa dose. J’ai un sac à dos que j’ai basculé sur ma poitrine. Sur celui-ci, j’ai posé en équilibre la plaquette en plastique… j’ouvre le sachet contenant la fiole et tâche de la caler dans une poche pour ne pas qu’elle se renverse. Je glisse alors rapidement mon masque sous le nez pour me curer la narine, en tournant la tête à gauche et à droite. Personne en vue. Ouf. Je touille mon bâtonnet dans le liquide… verse les trois gouttes et patiente. Puis, quand le test est négatif, j’écris maladroitement au stylo les infos nécessaires.

Sortir est devenue une parade glamour.

19 septembre – Cat café

Je me lève samedi matin avec une idée en-tête : j’ai envie de visiter un cat café. Le concept est courant à Hong Kong. Dans les étages d’immeubles se cachent souvent des cafés thématiques : lapins, corgys, caniches ou chats… il est possible d’aller boire un verre en câlinant les mignonnes bébêtes !

Le cat café que nous choisissons se trouve à Tsim Sha Tsui et accueille des chats qui attendent d’être placés. Ainsi, dans un décor feutré, nous pouvons nous asseoir et admirer les félins. Tout est fait pour eux : perchoirs en hauteur, escaliers où se balader, jeux en tous genre… etc. Et ils dorment, sautillent ou jouent selon leurs humeurs.

Personnellement, je m’en donne à cœur joie et je gratouille les oreilles et les joues des félins qui passent près de moi en poussant des petits cris gagas. J’en ressors ragaillardie.