11 février – Ex-machina

Après plusieurs jours d’appels et de tentatives d’organisation avec notre propriétaire, deux techniciens passent à la maison pour vérifier l’état de la machine. Ils repartent aussi sec après l’avoir sortie de son emplacement. « Nous allons revenir, me disent-ils. » Ils ne reviennent pas.

Dans l’après-midi, un autre technicien débarque. Ce n’est pas le même. Il farfouille derrière et m’annonce qu’elle est morte. « On va la remplacer! Je reviens ! » Il ne revient pas.

Tous les échanges se font en cantonais alors je tâche de me concentrer et ne m’étonne pas si certains détails m’échappent.

La machine trône toujours au milieu de la cuisine et la cuisine se résumant à un couloir, on ne peut plus y entrer. On a pu ouvrir le tambour pour récupérer notre linge mais l’appartement sent l’eau croupie. C’est une horreur. J’aère et mets de l’encens partout.

Le lendemain matin, deux hommes viennent me livrer une nouvelle machine. C’était rapide. Je m’attendais à devoir laver mon linge à la main. Ils posent la nouvelle machine dans l’entrée. « On va revenir l’installer! » me disent ils. Ils ne reviennent pas.

Dans l’après-midi, un autre homme que je n’ai jamais vu toque. Il sort la vieille machine de la cuisine, la pose dans le salon. L’odeur d’eau rance ne faiblit pas. Il installe la nouvelle. « Le tuyau n’est pas assez long. Je dois aller en acheter un autre ! Je reviens. » Quelques heures plus tard, il revient vraiment !!!! Il branche le tout, démonte le four pour passer le tuyau derrière, remonte le four… Et tadaaaaam : nous pouvons enfin nettoyer nos culottes ! « Je vais revenir chercher la vieille machine, me dit il ». Il ne revient pas.

Le lendemain, les deux livreurs de la nouvelle machine reviennent. « Ah… mais elle est déjà montée ? » Ils poussent de grands cris étonnés. Moi je ne sais pas quoi leur dire. C’est le propriétaire qui gère les allées et venues des techniciens. Ils repartent sans prendre la vieille machine.

Plus tard, un homme arrive : « Je viens chercher la vieille machine! ». Il est seul avec juste une petite planche sur roulettes. Je l’aide à y caler la machine et il s’en va. Mais refuse de prendre le grand carton.

Une heure après, ça sonne à nouveau à la porte. Un homme se tient là. « Je viens chercher la vieille machine! », clame-t-il. « Ah mais vos collègues sont venus il y a une heure à peine. » Il est étonné. Ronchonne. Puis décide finalement de prendre le carton.

En 4 jour, nous avons eu la visite d’une dizaine de personnes. Mais la situation est finalement réglée.

25 janvier – Macau matinale

Pour notre dernière matinée à Macau, nous allons visiter quelques monuments qui étaient encore sur ma liste. Nous traversons donc le centre jusqu’à la Maison du Mandarin.

L’habitation a été construite par Zheng Guanying, un intellectuel chinois y ayant vécu de 1842 à 1921… La maison mesure plus de 4000 mètres carrés et abrite plus de 60 pièces! C’est une bâtisse sublime mêlant architecture traditionnelle chinoise de l’époque et éléments occidentaux, illustrant à merveille l’ambiance coloniale d’antan. La lumière pénétrant dans l’édifice par les diverses ouvertures rend l’endroit très poétique.

Après la visite, nous flânons un peu. Macau a un air de ville européenne avec ses pavés, ses jolies places, ses vieux scooters, ses ruelles en enfilade. Nous visitons une autre maison ayant appartenu à un homme d’affaires chinois réputé ainsi qu’un très joli théâtre. Et nous terminons notre séjour en mangeant de bonnes sardines portugaises dans un petit restaurant.

Mais le séjour touche malheureusement à sa fin et nous voilà contraints de prendre notre bus de retour… Ca aura été très plaisant et nous aura donné envie d’y revenir pour voir à quoi ressemble la ville sans les fermetures dûes au Nouvel An.

Nous récupérons nos bagages et nous rendons au point de départ du bus. La procédure est la même que pour l’aller. Le bus nous mène jusqu’à la douane. Nous passons les guichets, reprenons un bus et nous voilà en partance pour Hong Kong ! Dans le véhicule, une vidéo passe en boucle pour nous encourager à mettre notre ceinture de sécurité… Elle met en lumière – vidéos glauques à l’appui – un fait divers s’étant déroulé en 2012 dans le nord de la Chine. Un autobus, sur une route de montagnes, s’était vu prendre dans une coulée de boue. Le bus et les passagers ont fini dans un ravin. Je reste perplexe. Ceinture ou pas… je doute qu’il y ait eu des survivants. Les explications sont données par un ourson, ce qui rend la chose encore plus spéciale… mais tout est en chinois et je manque les informations de base.

Bref, après une trentaine de minutes nous revoilà à Hong Kong ! Les vacances sont terminées !

Merci Macau, nous reviendrons !

22 janvier – Virée à Macao

Pour le pont du Nouvel An chinois, nous sommes partis à Macau, la voisine de Hong Kong.

Samedi midi, nous voilà donc vers Prince Edward pour prendre un bus. Nous embarquons… redébarquons à l’aéroport pour sortir de Hong Kong, réembarquons… et 30 minutes plus tard, après avoir roulé sur un immense pont, nous voilà dans le Las Vegas asiatique…

Le voyage, bien que court, nous donnes l’impression de partir loin loin loin de Hong Kong. Tout est en chinois et on galère un peu. Et le passage à la douane finit de nous dépayser.

Arrivés à Macau, tout nous séduit ! Cette ancienne colonie portugaise a gardé ses charmes d’antan avec ses vieux bâtiments colorés, ses pavés et ses ruelles. Même si en fond, les bâtisses kitsch et dorées des casinos dénotent un peu.

Nous déposons nos bagages à l’hôtel et partons en vadrouille. On s’arrête dans un marché du Lunar New Year pour manger des eggettes, rejoignons les ruines de Saint Paul, observons les influenceurs poser sur les escaliers, flânons ça et là… buvons un apéritif dans un bar au dessus d’un casino, allons observer les joueurs qui posent des sommes folles sur les tables… et finissons par déguster des spécialités portugaises dans un petit restaurant.

La ville est charmante et je me réjouis déjà de nos futures découvertes !

21 janvier – Dépoussiérage

Dans notre immeuble, notre rue, tous s’agitent. On nettoie à grande eau, on vide les poubelles. On trie. On range.

En parallèle, on se fait les ongles, on se coupe les cheveux. On se fait beau.

Demain, c’est le Nouvel An Chinois. Et pour l’occasion, on ne pourra plus rien couper ou laver. Si la chance se posait sur un minon de poussière dans la maison, sur vos ongles ou vos cheveux, il ne faudrait pas la déloger.

C’est donc le grand ménage de printemps! La ville est belle, propre et fleurie. Et les gens sont contents. Lundi, mardi et mercredi seront fériés ! C’est la fête !

17 janvier – Humus

Hier soir, assise sur mon canapé, j’ai senti une drôle d’odeur. Celle de l’humus et des feuilles en décomposition.

Je me suis levée. J’ai cherché, ai reniflé toutes mes plantes avant de trouver la cause. Mon tabouret en bois sur lequel j’avais posé temporairement une plante avait commencé à moisir.

Pourtant, j’avais posé un chiffon entre le vase et le socle… et j’avais laissé tourner le déshumidificateur. Ca n’a apparemment pas suffit. La planche était noire, striée de lignes étranges. Elle avait commencé à prendre vie.

Ici, l’humidité ne nous laisse aucun répit.