28 septembre – Synchronicité

Un ami nous explique qu’il a appelé son chat Wawa, pour pallier à ses éléments faibles dans la médecine chinoise.

Le principe étant relativement complexe, je vous le résume très grosso modo. Je ne saurais faire autrement.

Le corps et l’univers sont composés de cinq éléments (eau, feu, bois, terre et métal). Chacun de ces éléments possède des propriétés caractéristiques. D’après Passeport Santé: « Les excès ou les carences d’un élément quelconque affecteront d’abord l’organe et les constituants de la sphère à laquelle il est associé, avant de se répercuter sur d’autres sphères ou d’autres Organes. Par exemple, dans la sphère du Bois, trop de Vent ou de Saveur acide affectera les muscles; trop de colère empêchera le Foie de remplir correctement ses fonctions. Dans la sphère de l’Eau, un hiver anormalement doux, où il manque de Froid et où les pluies abondent, entraînera des douleurs dans les os, les Reins et les genoux… »

J’explique donc à notre ami que mon médecin chinois m’avait dit que je manquais de feu. Là il me dit : si tu as un animal domestique, il faut donc l’appeler Fire.

J’écarquille les yeux. C’est déjà le nom de notre hamster !

02 novembre – Du thé, s’il vous plaît !

Au restaurant, le thé est un incontournable. Il est servi d’office et la théière sera remplie à gogo en fonction de votre soif. Quand celle-ci sera vide, il suffira de poser son couvercle légèrement en décalé et les serveurs sauront alors qu’il faudra la remplir. Puis, on tapotera avec deux doigts sur la table pour dire merci.

La coutume est ancienne et date de l’Empereur Qian Long. A cette époque, celui-ci avait pour habitude de voyager incognito, déguisé en simple sujet, afin de mieux connaître la vie de ses citoyens. 

Un jour, il alla manger dans un restaurant avec l’un de ses serviteurs. Quand la tasse de ce dernier fût vide, l’Empereur – se comportant comme un homme ordinaire – lui servit du thé. Très gêné, celui-ci voulut lui montrer sa reconnaissance, mais il ne pouvait pas faire de révérence sans faire sauter la couverture de l’Empereur. Il tapota alors avec deux doigts sur la table pour mimer la courbette.

La coutume est restée et elle est permet également de ne pas interrompre le fil de la conversation lorsqu’on se fait verser du thé !

Bon, dans la vraie vie, il est quand même plus poli de dire un « Mgoi saai » (merci beaucoup)… surtout si vous ne parlez pas à bâtons rompus.

25 octobre – De l’eau pour les Dieux

Au sein de ce petit temple, perdu dans la campagne vers Kam Tin, deux femmes s’agitent. L’une dépose des fruits sur une assiette tandis que l’autre s’approche des autels avec une grande théière. Je les observe, curieuse. Elles se mettent à m’expliquer joyeusement ce qu’elles font, dans un cantonais teinté de quelques mots d’anglais.

Il est temps de donner à boire aux Dieux, me dit la plus âgée qui se plaint au passage de ses douleurs aux genoux. Deux fois par mois, elles viennent nettoyer les lieux et remplacer l’eau dans les tasses posées devant les statues des Divinités. Si les Dieux de ce temple apprécient l’eau fraîche, ceux dans le temple voisin préfèrent le thé chaud. J’ai très envie de demander comment elles savent… mais mon cantonais ne me permet pas de comprendre la réponse. Le mystère reste donc insoluble !

J’admire les tables richement pourvues. Oranges, pommes, pomelos, biscuits aux cacahuètes, noix de cajou et même barquettes de sushis ou soupe miso, les Dieux ne manqueront de rien. Jusqu’au prochain passage de leurs vaillantes gardiennes.

01 septembre – La non-invitation

L’une de mes amies se marie. Pour s’excuser de ne pas m’inviter au mariage – restrictions obliges – elle m’offre un bon pour un gâteau à la pâtisserie du Mandarin Oriental. Je suis à la fois surprise, gênée et flattée. C’est très gentil de sa part.

Puis, je la questionne : est ce courant à Hong Kong ? La réponse est oui : elle doit, en effet, offrir un petit cadeau à toutes les personnes non conviées au mariage pour s’excuser… Et en plus, elle doit glisser dans les invitations pour ceux étant conviés, un lai see… ces petites enveloppes rouges dans lesquelles on glisse de l’argent… et un bon pour un gâteau.

Ca coûte cher de se marier à Hong Kong !

04 mai – De main à main

Le marché de la deuxième main n’a pas de soucis à se faire à Hong Kong. Tout se vend, se revend, se rachète. Donner une deuxième vie à ses objets est monnaie courante.

De manière surprenante, les prêteurs sur gage sont encore très présents et ancrés dans la ville. En parallèle de nombreux magasins spécialisés reprennent appareils photos de 2e main, téléphones, jouets, vêtements, meubles ou matériel audio…

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