Dimanche matin, nous rejoignons la baie d’Ha Long. Longtemps fermée suite au désastre du tourisme de masse, aujourd’hui son accès est régulé. Seules quelques compagnies sont autorisées à naviguer en son sein avec des règles variant selon les directives du gouvernement. Les bouteilles me PET sont interdites à bord, et la natation dans la baie n’est autorisée que dans certains cas. Nous n’y aurons pas droit.
Nous arrivons donc à Ha Long par une ville plutôt artificielle et laide. Là, nous traversons une sorte de gare où l’on nous enregistre avant de nous mener à notre bateau. Nous y passerons deux jours et une nuit… en compagnie d’autres touristes de toutes nationalités.
Notre embarcation sort du port. Les immeubles bâtis à la va vite et l’immense grande roue défigurant la montagne s’effacent peu à peu pour laisser la place à un paysage absolument féerique. Des roches karstiques impressionnantes se dessinent par centaine sur l’horizon. Autour du bateau, des bancs de poissons sautent hors de l’eau. Leurs écailles scintillent sous le soleil. Un peu plus loin, nous aperçevons un colibri qui rase les flots, tandis que d’immenses rapaces frôlent les sommets.
Après un moment, nous arrivons près d’un pic rocheux qui, à l’instar de ses congénères, abrite une sorte de petit port en pierres. Sans cela impossible d’y accéder, les rochers s’élevant à pic vers le ciel. Nous accostons et suivons le guide jusqu’à l’entrée d’une grotte. Celle ci permettait dans le temps aux pêcheurs de venir se réfugier pendant les typhons. Quand je vois les ouvertures dans la paroi, je n’ose imaginer le bruit du vent s’y engouffrant lors de tempêtes.
Après avoir traversé la grotte, nous débarquons sur une petite plage. Le sable est gluant et s’enroule autour de nos pieds comme du sable mouvant. Nous n’avons pas le droit de nous baigner, ordre du gouvernement pour préserver la baie. Nous montons à la place dans des kayaks et naviguons par la force de nos bras jusque vers d’autres pics. La lumière est sublime. Autour de nous, des poissons s’ébattent gaiement. Le guide me raconte les légendes des dragons liées à l’endroit. Nous apercevons au loin une ferme à huîtres… puis nous revenons au bateau. Le soleil se couche, drapant le paysage de couleurs extraordinaires.
Le soir, nous mangeons sur le pont. La température est parfaite… et nous goûtons (entre autre) les fameuses huîtres élevées dans la baie… tout en parlant de ski avec deux Américaines venant du Colorado.
Comme le lendemain nous devons nous lever à 5h30 pour ne pas rater le lever du soleil, nous ne tardons pas trop et allons dormir pour la première fois de notre vie sur un bateau.








