06 octobre – Big Wave

Big Wave Beach est une plage se situant sur l’île de Hong Kong, nichée dans une petite crique. Si la semaine, le lieu est un havre de tranquillité, le weekend, le village et sa bande de sable se remplissent de citadins désireux de se détendre.

Pour le jour férié, nous décidons d’aller sauter dans les vagues. Big Wave est en effet l’une des rares plages du coin traversée par de jolis rouleaux d’eau salée. C’est donc le coin préféré des surfeurs.

Moi, je m’en donne à coeur joie. Sauter dans les vagues, c’est ce que je préfère. Mais à Big Wave, le danger est omniprésent… puisque se côtoient tous les surfeurs du dimanche. Je suis donc immergée et autour de moi se trouvent 12 personnes sur une planche de surf, une famille sur un bateau gonflable, 5 bodyboardeurs et des dizaines de nageurs.

Quand la vague arrive, tout ce petit monde devient fébrile. Serait ce « the one », comme diraient Utah, Tyler et Bohdi ?

Le rouleau se forme et alors il convient de bien ouvrir les yeux et ne pas trop se laisser aller : sauter en faisant gaffe à ne pas se prendre dans la tête ceux qui savent à peine tenir sur une planche mais qui essaient quand même, la rame du bateau qui devient folle avec les remous et ceux qui font des mouvements désespérés pour ne pas avoir d’eau dans les yeux. Le tout en admirant les quelques bons surfeurs qui réalisent de jolies acrobaties.

Bref. La baignade se transforme en slalom géant ou en jeux d’Interville (oui, on ne rajeunit pas…). Et moi, je m’amuse comme une folle.

15 septembre – Alarme sous marine

Lundi. Jour férié pour le mid-autumn festival. Il est quinze heures. Nous sommes immergés dans la mer.

Alors que nous barbotons tranquillement, des alarmes retentissent. Elles sont stridentes. « Whouiiiiiiwhouiiiiiwhouiiiii ». Tout le monde se fige et fixe la cabine du mètre nageur. Il sort et dans son micro baragouine des choses en cantonais. Entre les grésillements et l’eau dans mes oreilles, je ne comprends rien.

Soudain, un escadron arrive. Ils sont quatre. Shorts rouges, t-shirt jaunes. Ils courent sur la plage faisant une belle concurrence à David Hasselhof. Ils sortent leurs hauts parleurs et le bruit recommence : « Whouiiiiiwhouiiiiiiwhouiiii », suivi par le même message mystérieux.

Je commence à m’inquiéter. Y aurait il un requin près des côtes, un tsunami en approche, un escadron de méduses urticantes ? Mais la foule reste étrangement calme.

– Qu’est ce qu’il se passe, demandé-je à mon voisin.

– Oh rien… L’homme là bas s’est approché trop près d’un caillou avec son wake-board.

Le calme revient alors… et les sauveteurs reprennent leur poste dans leurs tours de garde.

13 septembre – Porpita porpita

La semaine dernière, en nous baladant sur la plage, je découvre d’étrange petites choses bleues posées sur le sable. Est-ce un fruit ? Cela ressemble en effet à un ramboutan coupé en deux… Je me penche. Puis, j’en aperçois des dizaines couchés sur le sable. Curieuse, je les prends en photo avant de demander à mon ami Yan s’il connaît ces étranges créatures. Yan est un ami d’origine macanaise qui connaît toutes les montagnes, tous les animaux et toutes les fleurs qui peuplent Hong Kong.

Le verdict est sans appel : c’est un Porpita porpita, ou blue button, en anglais… soit une petite créature marine se situant entre la méduse et la flottille. L’animal vit habituellement dans les mers tropicales et subtropicales — de l’Océan Pacifique à l’Océan Indien en passant par la mer Méditerranée. C’est un voyageur en somme.

Si je crois ce que je trouve sur Internet, il semblerait que cet organisme se déplace en flottant à la surface de la mer et se compose de deux parties : le flotteur et une colonie d’hydroïdes, qui contiendraient des pores capables de communiquer avec ses congénères. Il serait hermaphrodite et aurait une bouche multitâche, située sous son flotteur… qui permettrait de manger — notamment des larves de crustacés — et d’expulser ses déchets.

La bestiole n’est pas mortelle — mais comme toute méduse — elle provoque de légères irritations de la peau. J’ai donc abandonné tout projet de baignade, et je me suis contentée d’admirer ces jolis boutons bleus qui décoraient la plage.

La nature est magnifique !

20 mars – Sous les déchets, la plage

Ce matin, nous avons participé au nettoyage d’une plage avec l’entreprise de Nicolas.

Après être arrivés vers 9h15, s’être dirigés vers la plage, reçu les instructions, nous avons commencé vers 10h du matin, sous un soleil de plomb, armés de gants, de sécateurs et pour certains, de pinces…

Sagex, bouteilles en plastique, bottes abandonnées, filets de pêche, sacs en tous genres, stylos, club de golf et même frigo gisaient entre les rochers. En à peine une heure et demi de boulot, nous avons récolté plus de 420 kilos de déchets.

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