30 octobre – Dernier jour à Hanoi

Samedi, je me réveille le vague à l’âme. C’est notre dernier jour à Hanoi. Pour ne pas nous laisser abattre, c’est l’occasion de cocher ce qu’il reste sur notre liste…

Après le petit-déjeuner, nous nous perdons dans les vieux quartiers. Comme à Hong Kong, les rues sont organisées par métiers. Il y a la rue des vendeurs de cuir, ceux des épiciers, ceux des pharmaciens, etc.

Nous nous dirigeons vers un café que m’a recommandé une bloggeuse ayant vécu 4 ans à Hanoi. Le lieu est au-delà de mes espérances. Le café est super mignon, au 1er étage d’une maison et se nomme le Loading T Café ! J’y goûte le fameux Egg Coffee, une spécialité préparée avec des jaunes d’oeufs battus, du sucre, du lait condensé et du café… et c’est délicieux ! Ca a la texture et le goût d’une crème caramel mêlée à un tiramisu. Je suis absolument conquise.

Ensuite, nous marchons tranquillement jusqu’à l’ancienne citadelle. C’est un lieu qui mérite d’être visité et qui porte toute la riche histoire du Vietnam, puisqu’il comprend une citadelle construite au 7e siècle par la dynastie des Tran… qu’il a été repris à la fin du 19e par les Français lors de leur arrivée sur le territoire. Là malheureusement, un grand nombre de monuments ont été détruits… Qu’il fut habité pendant plusieurs décennies par les colons avant d’être repris par les Viet Minh lors du combat contre les Américains.

On s’y promène. La visite est déroutante puisqu’on saute sans cesse d’une époque à l’autre… mais c’est vraiment intéressant !

A midi, car oui nous sommes des estomacs sur pattes (et nous assumons), nous dégustons de délicieuses petites crêpes froides, farcies aux vermicelles…

Une fois repus, nous partons à la conquête des divers quartiers de la cité. Hanoi est une ville d’ambiance et s’y promener au hasard est un vrai plaisir. Nous terminons notre périple au bord du lac Hoan Kiem où des mannequins s’exercent pour un défilé. Depuis une terrasse en hauteur, nous passons bien 45 minutes à les regarder. La température est parfaite et la bière est fraîche.

Puis, il faut repasser à l’hôtel. Nous repartons demain et nous devons aller remplir notre déclaration form et faire notre test RAT pour pouvoir embarquer et rentrer à la maison…

Le soir, nous mangeons dans un restaurant incroyable : le Luk Lak. On y goûte des plats du Nord du Vietnam… de Sapa pour être précise et je suis à nouveau complètement conquise par la cuisine locale. La gastronomie vietnamienne m’aura vraiment surprise. C’est parfumé, épicé mais pas trop. Chaque plat est différent. Ça contient énormément de produits frais. Cela rejoint mon top 5 des meilleures gastronomies asiatiques voire même mondiales !

Et pour terminer la soirée, nous retournons dans la zone piétonne. Les gens dansent, chantent, jouent sur le trottoir. J’aime cet esprit festif mais aussi cette manière de profiter des espaces extérieurs… chose que les Hongkongais ne font pas du tout. Je suis un peu triste de me dire que les vacances sont terminées. Mais j’ai passé une semaine sublime.

Merci le Vietnam et merci les Vietnamiens pour votre accueil digne des meilleurs endroits.

28 octobre – Ninh Bin ou la Ha Long terrestre

Ce matin, nous décollons vers huit heures pour nous rendre à Ninh Bin avec un guide et quelques touristes singapouriens, américains et néo-zélandais.

Le tour a un avantage : nous permettre en une journée et sans prise de tête concernant les transports de visiter à la fois Hoa Lu, l’ancienne capitale du Vietnam, le parc de Trang An aussi surnommé Ha Long terrestre… et de pouvoir grimper sur une montagne.

Sur le chemin, nous traversons une ville vivant sur l’industrie du béton. Le propriétaire de l’usine du coin semble avoir fait fortune puisqu’il a érigé en pleine campagne une reproduction de la basilique Saint Pierre de Rome en guise de maison. Pour ses deux fils, deux autres « monuments italiens » sont bâtis dans la rue parallèle. Si j’adore l’architecture italienne, le résultat me laisse perplexe… et je n’ose pas imaginer l’intérieur de la maison. Mais chacun ses goûts, n’est ce pas ?

Quelques minutes plus tard, nous arrivons à Hoa Lu, où pour l’occasion… le style colle mieux au paysage qui nous entoure. Entre 968 et 1010, Hoa Lu fut la capitale de trois dynasties du Vietnam, avant d’être déplacée en 1010, à Hanoï. Lors du transfert, ils détruisirent les monuments… ne vous attendez donc pas à un complexe historique dingue. Mais sur l’emplacement, le roi fit construire plus tard de nombreux temples et pagodes. Et c’est ce que nous avons visité aujourd’hui.

Après avoir déambulé un peu trop rapidement pour moi dans les lieux… mais il faut bien suivre le groupe… nous empruntons des vélos pour faire un tour entre les pics karstiques propres à la région. Pour l’occasion, je me laisse convaincre par le côté pratique des chapeaux traditionnels vietnamiens et j’en porte un sur la tête. Mais soudain, un coup de vent fait basculer mon couvre-chef sur l’avant du visage. J’ai donc le chapeau vietnamien plaqué sur mes yeux et je ne vois plus rien, alors que je suis en descente et que mes compétences en cyclisme ne sont pas à envier. Je m’arrête sans savoir où je suis en riant tellement que j’en lâche quelques larmes.

Après un repas plutôt décevant – la joie des tours – nous rejoignons le clou du spectacle : « la baie d’Halong terrestre », célèbre pour être le lieu du tournage du film Indochine. Le lieu est sublime… Reconnu comme patrimoine mondial par l’UNESCO, il comprend une forêt primaire préservée, une rivière, des grottes et des montagnes à couper le souffle.

Nous ramons pendant deux bonnes heures au milieu d’une nature préservée et apercevons un serpent d’eau, deux martins pêcheurs et un nombre incalculables de jolis canards roux.

Puis, nous terminons la journée avec l’ascension de la montagne du dragon à Tam Coc. De quoi m’inspirer une nouvelle histoire…

A flanc de montagne, des sculptures de dragons sont posées. De petites chèvres sautillent entre les rochers. C’est féerique. L’ascension prend environ 30 minutes. Rien de difficile… mais il fait si humide que je ne ressemble plus à rien en arrivant en haut (à l’instar des belles Vietnamiennes en robes traditionnelles qui grimpent la montagne sans une goutte de sueur…). Après cela… je bois un thé froid qui a exactement le goût du thé froid de la Migros (citron, s’il vous plaît….) et sur cette note positive, nous rentrons à Hanoi.

Honnêtement, l’excursion valait vraiment la peine, surtout pour la balade sur la rivière et la montagne du dragon. Même si, avec plus de temps, j’irais très certainement découvrir la région de manière plus spontanée.

27 octobre – Remontée vers Ba Dinh

Ce matin, Hanoi est polluée. Une couche grise est posée sur la ville et me prend à la gorge quand je sors. En bonne petite Hongkongaise, j’enfile donc mon masque. Comme j’ai mis du baume du Tigre sous mon nez juste avant, je manque de devenir aveugle.

Nous commençons alors notre périple et remontons vers le quartier de Ba Dinh, pour atteindre le lac de Hô Tây.

La ville s’éveille. Traverser la route est un vrai casse-tête. La circulation est si dense que tout se bloque. Camions, vélos transportant toute sorte de bazar, scooters par centaines… Des vendeurs nous alpaguent pour nous proposer toutes sortes de produits, mais toujours en douceur.

Les trottoirs ne servent à rien. Ils sont utilisés comme ateliers, terrasses, parking, zone de stockage et nous devons marcher sur la route en permanence. Hong Kong nous semble bien calme et ordonnée à côté.

Dans un parc, une dizaine d’hommes est assise. Six cages abritent des coqs minces et déplumés. Un homme saisit un volatile et le caresse en le rapprochant de ses congénères pour l’entraîner pour le combat. Nous nous arrêtons quelques instants avant de nous remettre en route. Puis, après un moment, nous rejoignons le lac. Il est sale. Pourtant, des pêcheurs tentent leur chance.

Nous bifurquons… c’est la sortie des écoles et les vendeurs ambulants se sont postés là proposant des barbes à papa, des fruits, des beignets et d’autres délices aux écoliers affamés. Au loin, se trouve le Mausolée Hô Chi Minh ainsi que le siège du parti communiste vietnamien. On passe les contrôles de sécurité mais le mausolée est fermé. L’air est si lourd de particules que nous abrégeons la balade pour aller nous asseoir dans un petit restaurant que nous a recommandé la réceptionniste de notre hôtel. Les serveurs nous amènent de grandes panières de bahn xéo, de sortes de pancakes parfumés vietnamiens. Un pur délice. Puis, nous revenons vers le centre. J’ai l’impression d’être recouverte de poussière.

Le soir venu, nous explorons les ruelles. Les gens mangent à même la rue sur de petits tabourets en plastique en prenant leur temps. Un gardien est assis sur un immense amplificateur et écoute de la techno à plein volume. Les commerçants tâchent d’attirer les clients en les hélant.

En rentrant, de notre chambre, nous entendons le bruit des klaxons et Whitney Houston qui chante au loin. Hanoi ne semble jamais se reposer.

26 octobre – Des monuments, des temples et des considérations linguistiques

Nous nous réveillons au coeur de la vibrante Hanoi et ne tardons pas à aller explorer la ville. Nous visitons le temple de Ngoc Son sur le lac Hoan Kiem, remontons vers le quartier français, admirons les vestiges des anciennes bâtisses coloniales et nous arrêtons à l’opéra. Le lieu est historique. Il est construit en 1910 sur le modèle de l’opéra Garnier de Paris. Et c’est de son balcon que les Viet-Minh annonceront la reprise du Nord par leur parti (en très résumé… l’histoire est complexe).

Nous buvons un café sous sa palmeraie avant de repartir à l’assaut des rues, remontant jusqu’à la prison de Ho Loa, un autre vestige – moins festif et c’est peu dire – de l’ère coloniale. Aujourd’hui transformée en musée, la prison est un triste lieu de mémoire. Je prends l’audioguide et je manque de défaillir en entendant les horreurs qui s’y sont passées. Une guillotine se dresse au cœur de la bâtisse. C’est la première fois que j’en vois une. Mais le lieu est un incontournable et permet de mieux comprendre l’histoire de Hanoi.

Après cela, nous découvrons le quartier et mangeons des Bánh Cuón attablés à une petite terrasse. Je découvre en lisant la carte que le vietnamien partage quelques similarités avec le cantonais… par exemple, le mot poulet « ga » ressemble à « gai » en cantonais. Le mot fruit de mer se dit « hai san » versus « hoi sin » en cantonais… et les deux langues sont chantantes et agréables à l’oreille. Et la raison est simple : 60% du vocabulaire vietnamien tire ses origines du chinois que l’on parle dans le Guangxi et à Guangdong… soit du cantonais ! Comme quoi…

Après ces considérations linguistiques que je partage avec un enthousiasme pressé à Nicolas, nous continuons notre périple jusqu’au sublime temple de la littérature. Le lieu est empli de calme et me ravit. Puis nous rentrons nous reposer. Nous avons marché 14 kilomètres et mes orteils demandent une pause.

Le soir, nous nous laissons tenter par un massage vietnamien. A l’instar du massage chinois, il commence par le dos et est bien moins douloureux même si très agréable.

Puis, nous sortons pour la soirée. J’essaye de corrompre le cuisiner du restaurant où nous nous arrêtons pour obtenir sa recette d’aubergines à l’ail, sans succès… et nous rentrons doucement en nous faufilant dans le Vieux Quartier. Même s’il n’est que mardi, tout n’est que musique… et je suis vraiment dépaysée.

23 octobre – Festive Hanoi!

Nous sommes en vacances. Et comme les frontières ont récemment réouvert – plus de quarantaine, seuls quelques tests et une interdiction de sortir au restaurant pendant 3 jours – nous avons sauté sur l’occasion et avons fait nos bagages pour le Vietnam!

Le nord du Vietnam est à quelques centaines de kilomètres de Hong Kong. L’équivalent d’un Lausanne – Toulouse pour nos homologues européens. Nous voilà donc dans ce joli pays que nous ne connaissons pas encore. Et l’arrivée est épique…

Alors que nous traversons la ville pour rejoindre notre hôtel, je suis frappée par l’architecture des bâtiments. Tout est bas. Les immeubles sont charmants et ornés de grandes baies vitrées et de jolis balcons fleuris. Les rues sont larges et remplies de scooters. Je tourne la tête vers une fenêtre, un homme nu s’y promène, à l’aise ! Bienvenue à Hanoi !

Le soir, nous déambulons dans le vieux quartier. Chaque week-end, la zone devient piétonne et les badauds en profitent largement : ils jouent dans la rue, chantent, dansent, mangent des tas de spécialités qui ont l’air délicieuses. Nous goûtons un Bahn Mi, l’un de ces sandwichs vietnamiens né du mariage entre la baguette française et les ingrédients vietnamiens. C’est un pur délice.

Nous nous arrêtons auprès d’un groupe qui semble chanter de vieux classiques (ou pas… comment savoir). Les musiciens, au centre, donnent le ton et la foule reprend les refrains à tue-tête. Plus loin, des jeunes font des battles de K-Pop. Des enfants roulent dans des voitures miniatures ou font des ateliers de peinture à même la rue.

Les gens sont détendus et cela fait plaisir.