24 janvier – Les trois visages de Macau

Lundi matin, nous partons à la découverte de Coloane, le premier et authentique visage de Macau. Le lieu est adorable. C’est un petit village de pêcheurs qui fait face à la Chine. On est si proches que depuis la berge, nous apercevons les piétons qui se baladent le long de la baie.

Nous sillonnons les ruelles. Tout est adorable : les façades colorées, les petites boutiques un peu hipsters, les cafés et restos. Je tombe sous le charme d’une troupe de marionnettistes qui ont un atelier au cœur de la bourgade. Au bout du village, dans un petit temple, les gens jettent des pétards. Des petits pour les enfants et des gros pour les adultes. Ils sont si bruyants que je sursaute et n’ose m’approcher.

En revenant vers le centre, un spectacle se prépare. Une joueuse de musique traditionnelle entame un morceau, suivie par deux danseurs qui font virevolter des pots en porcelaine sur la tête et des danseuses absolument gracieuses. C’est beau.

Nous terminons la balade en mangeant des spécialités locales dans un joli café avant de goûter la traditionnelle tarte aux œufs macanaise.

Sur le retour, nous décidons de voir le deuxième visage de Macau : celui du kitsch et de la démesure. Nous nous arrêtons donc dans le casino The Londonian, situé sur l’île de Taipa. Là, une danse du dragon et des lions nous enchante. Puis, nous oublions le traditionnel et rentrons dans le factice. Le casino The Londonian a la forme du palais de Westminster. L’intérieur est une ode au marbre et aux dorures. Nous traversons la salle de jeu, remontant au travers des couloirs et des boutiques de luxe et passons sur le Pont des Amours italien. La géographie européenne ne s’en remettrait pas. Nous arrivons donc à Venise et là… le kitsch augmente d’un cran. Canaux, gondoles et façades à l’italienne… c’est le dépaysement assuré. Nous remontons les couloirs… et hop… nous voilà à Paris! Tout est clinquant. La Tour Eiffel se dresse au loin. Mis à part, le croissant farci au jambon… on pourrait se croire aux Galeries Lafayettes.

Les touristes chinois, arrivant en Europe, après avoir vu Macau et regardé Emily in Paris doivent vivre une déconvenue de taille. Rien n’est réel. Les boutiques de luxe sont toutes là, attendant le client. La mise de départ étant à 300 CHF, nous ne jouons rien et repartons bredouille !

Nous revoilà dans le troisième visage de Macau : celui de la vieille ville… sa riche histoire métissée, ses collines verdoyantes. Macau est une ville méconnue et décriée. La plupart des gens disent qu’une journée suffit à la découvrir mais je ne suis pas d’accord.

23 janvier – Nouvel An Lunaire

Dimanche matin, nous nous réveillons de bonne humeur ! C’est le nouvel an lunaire! Après le petit déjeuner, nous partons à l’assaut de la ville. Mon guide nous suggère un itinéraire qui nous mène au travers des principaux monuments de la vieille ville. Nous commençons par un parc magnifique… et redescendons de bâtiments en bâtiments : la Casa Garden, l’église St Anthony, le Na Tcha Temple, les ruines de Saint Paul, le square Senado, la maison du mandarin… et j’en passe. Le tout jusqu’au temple de A-Ma.

Nous nous asseyons dans l’un des rares cafés de la ville qui soit ouvert. L’échoppe est entièrement décorée sur le thème des macareux et de la musique irlandaise passe en fond. C’est plutôt original !

Comme c’est le matin du Nouvel An, c’est très calme. La grande majorité des commerces sont fermés et les habitant de Macau, habillés de rouge, se rendent chez leur famille pour manger. La route jouxtant le square Senado est devenue piétonne et les gens se baladent, prennent des photos. L’ambiance est à la détente.

En arrivant au temple de A-Ma, la foule se fait plus pressante. Les enfants jettent des pétards sur le sol. Une petite fille m’en offre deux. Je suis toute contente. Les fidèles agitent leurs bâtons d’encens et font des vœux. Je me prête au jeu et je suspens un petit grigri sur lequel je note mes demandes. On ne sait jamais. L’odeur d’encens est si forte que mes yeux me brûlent.

En sortant, je craque et je m’achète une marionnette lion que je ramène fièrement jusqu’à l’hôtel.

A notre retour, la fête se prépare. Une danse du lion a lieu dans la réception de notre hôtel. Une troupe d’enfants et d’adolescents anime les festivités. Les petits tapent sur des tambours tandis que les adolescents font la danse du lion. C’est rythmé et magnifique ! Je suis impressionnée. Les lions traversent tout l’établissement dans une cadence impressionnante ! C’est si bruyant que j’en ai mal aux oreilles.

Le soir, après un repas portugais et une dégustation de vins qui me laisse d’humeur joyeuse, nous allons visiter les casinos de la ville. Là, c’est le festival de la dorure et du kitsch. Les joueurs misent au poker, au backgammon et à d’autres jeux dont j’ignore tout. Nous remontons les allées. Les mises de base sont chères. 30 à 50 CHF pour une partie.

Nous passons d’un casino à l’autre. Au loin, des feux d’artifices éclatent dans le ciel. L’année du Lapin peut commencer !

22 janvier – Virée à Macao

Pour le pont du Nouvel An chinois, nous sommes partis à Macau, la voisine de Hong Kong.

Samedi midi, nous voilà donc vers Prince Edward pour prendre un bus. Nous embarquons… redébarquons à l’aéroport pour sortir de Hong Kong, réembarquons… et 30 minutes plus tard, après avoir roulé sur un immense pont, nous voilà dans le Las Vegas asiatique…

Le voyage, bien que court, nous donnes l’impression de partir loin loin loin de Hong Kong. Tout est en chinois et on galère un peu. Et le passage à la douane finit de nous dépayser.

Arrivés à Macau, tout nous séduit ! Cette ancienne colonie portugaise a gardé ses charmes d’antan avec ses vieux bâtiments colorés, ses pavés et ses ruelles. Même si en fond, les bâtisses kitsch et dorées des casinos dénotent un peu.

Nous déposons nos bagages à l’hôtel et partons en vadrouille. On s’arrête dans un marché du Lunar New Year pour manger des eggettes, rejoignons les ruines de Saint Paul, observons les influenceurs poser sur les escaliers, flânons ça et là… buvons un apéritif dans un bar au dessus d’un casino, allons observer les joueurs qui posent des sommes folles sur les tables… et finissons par déguster des spécialités portugaises dans un petit restaurant.

La ville est charmante et je me réjouis déjà de nos futures découvertes !

02 novembre – Frayeur

Comme nous revenons de voyage, nous devons nous plier à une série de tests PCR obligatoire. Le premier a été fait dimanche. Le deuxième doit être fait aujourd’hui. Nous devrons encore en faire un jeudi et un samedi. Si nous n’obéissons pas, nous risquons une amende plutôt salée… et quelques soucis.

J’ai pris rendez vous pour mon test ce soir à 18h30. Or, en arrivant devant le centre tout est fermé. Nous sommes en typhon 3 et les centres extérieurs sont donc fermés. Mais je n’ai pas été prévenue. Je panique un instant. Comment vais je faire ? Puis je me souviens qu’un centre en intérieur est à Happy Valley.

Je vérifie. Il fermera à 8 heures. Je me précipite Arrivée devant, je scanne le code. Je suis ambre et donc je passe tout droit. Comme je suis en mandatory testing, cela me donne le droit à un coupe file.

Tout est rapide… je récupère mon tube. La technicienne me plante ses bâtonnets dans les deux narines et au fond de la gorge. Il ne me reste plus désormais qu’à attendre les résultats… mais ouf, j’ai pu juste juste faire mes tests.

31 octobre – Hanoi versus Hong Kong

Même si ces deux villes d’Asie du Sud-est sont toutes proches géographiquement, Hong Kong et Hanoï ont pourtant leurs singularités propres. Voici ce que j’ai observé pendant mon séjour :

La géographie : alors qu’Hong Kong n’est que montagnes et vallées… Hanoï est toute plate. C’est par ailleurs très agréable pour se balader en ville. Mais les amateurs de randonnée devront s’éloigner de la ville pour trouver leur bonheur. Nous avons retrouvé nos hauteurs aimées vers Ninh Bin et Ha Long.

L’ambiance : Hanoï est si festive. J’ai trouvé que les gens riaient beaucoup. Ils avaient l’air plus détendus que les Hongkongais. Le weekend en particulier les gens profitent des extérieurs, chantent et dansent. Il y a des concerts partout et la musique vietnamienne offre une palette infiniment plus large que la musique hongkongaise se limitant essentiellement à la cantopop.

La nourriture : les deux endroits sont riches en gastronomie mais si différents. La cuisine vietnamienne est variée et parfumée. Elle n’est pas grasse ni épicée et propose de nombreux crudités (ce qui n’arrive jamais dans la gastronomie hongkongaise où tout est cuit…). La cuisine hongkongaise est moins forte en diverses saveurs. Concernant les emprunts à leurs anciens colons, le Vietnam est maître en préparation de baguettes croustillantes tandis que Hong Kong s’en tient aux toasts à l’anglaise.

L’air conditionné : A Hong Kong, les gens sont dingues d’air conditionné. Je ne comprends pas qu’on puisse à ce point vivre hors de son environnement météorologique naturel. A Hanoï, la plupart des endroits ont des ventilateurs au plafond et non la clim. On a pas besoin de pull pour rentrer dans des bâtiments. Alors certes, il fait plus chaud et on transpire mais c’est quand même meilleur pour l’environnement et pour la santé.

Les terrasses : les habitants de Hanoï étant moins effrayés par la chaleur, il y a des terrasses partout. Restos, cafés ou bar… tout se fait dehors et c’est pour moi un pur bonheur. A Hong Kong, rien de tout cela. Les quelques terrasses de la ville (qui se comptent sur les doigts d’une main) sont des lieux pour expatriés et touristes.

Les transports publics : Si à Hanoï, il y a bien des bus et un train, j’ai trouvé les possibilités en transports publics plutôt pauvres. Et le traffic est tel qu’il est difficile de se déplacer. Les transports publics hongkongais sont un vrai paradis sur terre… et la voiture est complètement inutile.

La pollution : D’après le site IQ Air, Hanoi serait 4 fois plus polluée que Hong Kong selon les moyennes annuelles. Et je peux le confirmer. Si je souffre en janvier à Hong Kong avec l’approche du Nouvel An Chinois, je n’ai jamais eu de telles sensations de crasse et d’étouffement. Mais c’est évident. Hanoï abrite 7 millions de scooters qui sillonnent quotidiennement les rues. Il est donc évident que ça puisse avoir des conséquences.

Les horaires : Hong Kong n’est pas une ville de lève-tôts. Promenez-vous à 7h du mat dans les ruelles, et vous aurez l’impression qu’il est à peine 4h du matin. A Hanoï, c’est différent… les gens sont dehors dès les premières lueurs de l’aube (et de nombreux papis boivent d’ailleurs de la bière alors qu’il n’est pas passé 9h… ça m’a bien surpris).

Les vélos : à Hong Kong, les vélos sont inexistants. A Hanoï, ce sont les piliers essentiels du transports en tout genre.

Les trottoirs : à Hong Kong, les trottoirs ont beau être envahis de gens, ils restent des trottoirs pour marcher. A Hanoï, les trottoirs sont multi-fonctions. Ils permettent de stocker des choses, de s’y reposer. Ce sont des extensions aux restaurants et aux maisons. Ce sont des garages, des parkings, des lieux de stockage… de joyeux fourre-tout. Mais les Hanoïens sont donc des maîtres en slalom géant.

En revenant à Hong Kong, pour la première fois, je me suis dit : mais c’est si large, si aéré ! C’est fou…

Bref. Deux villes, deux ambiances… J’ai adoré ces vacances, ce pays et cette jolie ville du Nord et je repars requinquée pour la suite de cette année!