16 novembre – La magie des transports publics hongkongais

Lors de mon dernier passage en Suisse, alors que je me plaignais des transports publics suisses que je trouve extrêmement chers, peu fiables et mal répartis… un copain m’a regardé les yeux ronds comme des soucoupes. « Mais il est génial notre système, m’a t’il dit. Surtout si tu compares avec les États-unis ou d’autres pays. ».

Il a raison. Certains pays ont un système de transports publics catastrophique… mais, pas de chance, je viens de Hong Kong, qui est pour moi un lieu exemplaire à ce sujet.

En effet, les transports publics hongkongais sont si bien pensés que la voiture est inutile. Hong Kong a donc 600’000 voitures pour ses 8 millions d’habitants contre 6 millions 4 en Suisse (pour une population identique).

Ici, il est possible de parcourir tout le territoire à l’aide de métros, de bus, de minibus, de trams ou de bateaux pour un prix dérisoire… et avec une fréquence défiant toute concurrence. Peu importe l’heure, on attend très peu et les véhicules sont extrêmement ponctuels.

Pour couronner le tout, un système de subsides a été mis en place. Chaque mois, nous sommes récompensés d’avoir utilisés les transports publics en nous voyant reverser 30% de nos dépenses mensuelles. C’est un moyen très intelligent d’encourager les gens à prendre le métro. Ce matin, je suis donc allée scanner ma carte Octupus et j’ai récupéré 90 HKD… que je pourrai réutiliser le mois suivant.

Donc malheureusement… même s’il y a pire que le système suisse… je n’arriverai plus à le trouver bon après avoir expérimenté l’excellence hongkongaise.

12 octobre – Une boulangerie suisse

En me baladant en tram dans le quartier de North Point, j’aperçois un magasin arborant fièrement le signe de « boulangerie suisse ». Mon coeur ne fait qu’un bond et mes papilles se mettent à saliver en pensant au pain tessinois, aux croissants de Sils, au pain aux graines ou aux délicieuses tresses.

Ni une ni deux, je descends précipitamment du deck supérieur pour sortir au prochain arrêt. Je passe ma carte sur le lecteur… le véhicule s’arrête et je me précipite à l’extérieur.

Quand je pousse les portes de la boulangerie, je ferme les yeux pour humer la bonne odeur. Mais… rien. Je les réouvre et là, la déception est à la hauteur de ma passion pour une bonne tartine de Cenovis. Devant moi : des pineapple buns, des coconut bun, des pains mous et farcis représentatifs de la cuisine hongkongaise.

La passion des Hongkongais pour coller le mot « suisse » à des choses qui n’ont rien à voir avec notre pays a encore frappé !

30 septembre – Siu Leuih Fong

Je suis dans un petit café près de To Kwa Wan et je commande à mon habitude en cantonais. Les serveurs s’interrogent… d’où est ce que je viens ? Quand je réponds que je suis Suisse, ils sautent au plafond !

– Lei yauh mouh heuih gwo Siu Leuih Fong ? , me demandent ils, enthousiastes.

Cela signifie : Es tu déjà allée au Pic de la Petite Femme?

C’est ainsi que j’apprends que même notre Jungfrau (qui n’a pas de nom français) a un nom en cantonais : 少女峰 !

[Pour mes lecteurs non suisses, la Jungfrau est une montagne se situant dans les Alpes bernoises et dont le sommet atteint 4’158 mètres d’altitude… c’est sublime si vous avez l’occasion d’y aller!]

15 août – Note d’étonnements

Revenir à Hong Kong est désormais quelque chose de familier… et pourtant, après presque trois mois en Suisse, voici les choses qui m’ont frappées en posant le pied dehors hier :

Avec la canicule en Europe, la chaleur hongkongaise ne m’a pas assommée comme les fois précédentes. Je la trouve au contraire bien agréable avec son humidité qui se glisse autour de nos corps !

Les Hongkongais aiment la climatisation. Vraiment. Je manque de faire un choc thermique en rentrant dans le métro.

En montant des escaliers, un homme remonte d’un seul coup son t-shirt, jusqu’au dessus de ses tétons. Je sursaute. Que fait-il ? Il le noue alors et ca me revient : alors qu’en Europe, ce sont les jeunes filles qui s’aèrent le ventre quand il fait trop chaud, ici, ce sont les hommes de cinquante ans et plus qui le font.

Hong Kong est vraiment un port aux parfums. Par contre, l’odeur enivrante des bois pour encens s’est évaporée depuis longtemps. Grillades, riz sauté, nouilles et mets délicieux : c’est la nourriture qui sent très bon ici !

Mon dieu, la foule. Après avoir tâté des dimanches « noirs de monde » au Bouveret ou sur les quais de Vevey, je suis frappée… le concept de rues bondées n’a pas véritablement la même signification !

Après la sécheresse suisse, c’est bon de revoir de la végétation verte. Vivement qu’il pleuve en Europe.

22 juillet – Délai inattendu

Ce matin, j’aurais dû vous écrire après notre première nuit en quarantaine. Nous aurions dû arriver à Hong Kong hier… et en ce moment précis, j’aurais dû batailler avec un jetlag retentissant. Mais les choses ne se sont pas passées comme prévu. En effet, Nicolas a testé positif au Covid samedi dernier et le fameux petit virus a contrecarré nos plans de retour.

Dans l’urgence… et alors que Nicolas grelottait sous deux duvets… il a fallu lancer l’opération « annulation ». Sans test PCR négatif, impossible d’embarquer, Hong Kong étant toujours en politique zéro Covid. Nous avons donc annulé le vol de retour et l’hôtel de quarantaine.

Désormais, les grandes réflexions arrivent : quand réserver un vol de retour sans savoir combien de temps il testera positif et sans savoir si je vais tomber malade à mon tour? Avec la difficulté supplémentaire des pénuries de chambres de quarantaine dûes aux voyages estivaux…

Bref, pour le moment, notre date de retour rime donc avec un immense point d’interrogation. Affaire à suivre…