28 avril – Ventouses et glamour

Je suis chez le médecin chinois pour traiter ma toux qui ne part part. La praticienne me demande de me coucher sur le ventre.

– Je vais sortir les toxines de vos poumons, me dit-elle.

Elle sort d’un meuble une coupe en verre, allume un briquet. Pour la suite, je ne sais pas… j’ai le visage plaqué contre la table. Soudain, elle pose la ventouse sur mon dos. Jusque là, ça va.

Les ventouses chinoises sont un élément essentiel de la médecine traditionnelle chinoise. Les premiers usages remontent d’ailleurs à -1550 av. J.-C. Elles se posent sur la peau le long des points d’acupuncture. Par effet de vide d’air, la ventouse aspire la peau qui gonfle immédiatement dans la cloche en verre.

– Il y a deux manières de poser des ventouses, me dit-elle. Pour certaines affections, on en pose plusieurs et on laisse reposer. Ce qui fait des cercles rouges sur le dos des patients. Et là je vais masser une zone avec une ventouse.

Elle déplace donc la ventouse de haut en bas le long de ma colonne, comme une sorte de massage vigoureux. J’en ai le souffle coupé. Ça fait mal. Très mal. Mais en même temps, paradoxalement, j’ai l’impression que ça me soulage.

Selon les principes de la médecine chinoise, avoir mal est une bonne chose. C’est le signe que la ventouse (ou l’aiguille d’acupuncture) est au bon endroit.

A la fin de la séance, je me relève.

– Le bleu restera 3-4 jours, me dit-elle.

Je repars avec un petit sachet d’herbes et un tatouage dorsal plutôt impressionnant.