07 décembre – Adolescence

Une mère demande un service à sa fille. Elles parlent cantonais. Pianotant sur son téléphone, la maman ne semble pas à l’aise avec les nouvelles technologies et cherche désespérément quelque chose.

L’adolescente a encore ses rondeurs enfantines. Ses cheveux décolorés retombent devant son visage. Elle regarde sa mère en faisant claquer sa langue. Puis, elle lève les yeux au ciel et lui répond avec un ton ne laissant aucun doute quant à son degré de patience face à sa génitrice.

Sa maman s’emporte. L’adolescente tourne les talons et s’éloigne en secouant la tête.

Peu importe sa génération, ses origines ou le lieu où l’on habite, il y a des étapes de vie qui restent universelles.

02 décembre – La Famille de partout

Quand on vit à l’étranger… lorsqu’on se retrouve loin de tout, isolé de son cercle social… et d’autant plus en temps de pandémie, les amis deviennent si proches qu’ils deviennent la famille. On les adopte. Tout simplement.

C’est avec eux qu’on a passé les derniers Noël. C’est eux que l’on appelle quand on a besoin d’aide, qu’on a besoin d’un tournevis ou d’un moule à gâteaux. C’est eux qui viennent chez nous les dimanches avec le petit déjeuner. Ceux qui nous dépannent lorsqu’on est en quarantaine. Avec qui on se fait des virées et des staycations. Qui nous font des surprises le matin de notre anniversaire. C’est aussi avec eux que l’on se rend au café pour se raconter le dernier potin.

Alors quand ils partent, on se sent déboussolés. Si on ne les perd pas, car l’on sait que l’on se reverra, Hong Kong ne sera toutefois plus jamais la même sans leur présence. Chaque ruelle, chaque quartier nous rappellera qu’ils étaient là. Qu’ils ont rendus notre vie plus belle… et que sans eux, il nous manquera toujours quelque chose…

Je dédie donc cet article à tous ceux qui sont partis et qui se reconnaîtront. Merci d’avoir rendu ma vie ici plus douce. I miss you already.

08 août – Les au revoir

Je ne m’habituerai jamais aux au revoir. Je déteste ça. A chaque fois, mon coeur se craquelle. Je tente de coller ma langue au palais, comme mon papa me l’a appris mais rien ne fonctionne et je finis par pleurer comme une madeleine.

Et encore. J’ai de la chance. Je suis une privilégiée. J’ai choisi de vivre à Hong Kong.

Je pense donc tout spécialement ce soir aux exilés, aux réfugiés… qui sont loin de leurs êtres chers sans aucune perspective de retrouvailles… et sans savoir s’ils seront encore là à leur retour. Ce sont des héros du quotidien.

18 juillet – Voilà, c’est fini!

« Voilàààà, c’est fini… » aurait chanté Jean-Louis Aubert! Eh oui, après notre parenthèse helvétique, nous revoilà à Hong Kong. Avec la quarantaine, la paperasse et le manque de perspectives quant à un éventuel retour, on doit admettre que le cœur n’y est pas vraiment.

Mais pour se consoler on repense aux merveilleuses vacances que l’on a passées. Alors MERCI la famille, du fond du cœur… MERCI les filleuls, les amis, les proches pour les magnifiques moments.

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13 mai – Loin des yeux, bien au chaud dans mon coeur

Il est 18h. Je reçois un appel via Skype de ma filleule adorée, son frère et ses parents. Aujourd’hui est un jour férié en Suisse et j’ai donc le bonheur de partager un petit moment de leur matinée avec eux, par écran interposé !

Les contacts sur Skype sont réguliers mais parfois laborieux. Ma filleule avait quelques mois quand nous nous sommes expatriés. Si aujourd’hui elle a 3 ans et son frère 5… ils n’ont pas l’habitude des longs échanges téléphoniques… et ils s’ennuient rapidement. (Et j’en suis rassurée, ils ne sont pas des fanas des écrans et c’est tant mieux!)

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