Lundi matin, nous partons à la découverte de Coloane, le premier et authentique visage de Macau. Le lieu est adorable. C’est un petit village de pêcheurs qui fait face à la Chine. On est si proches que depuis la berge, nous apercevons les piétons qui se baladent le long de la baie.
Nous sillonnons les ruelles. Tout est adorable : les façades colorées, les petites boutiques un peu hipsters, les cafés et restos. Je tombe sous le charme d’une troupe de marionnettistes qui ont un atelier au cœur de la bourgade. Au bout du village, dans un petit temple, les gens jettent des pétards. Des petits pour les enfants et des gros pour les adultes. Ils sont si bruyants que je sursaute et n’ose m’approcher.
En revenant vers le centre, un spectacle se prépare. Une joueuse de musique traditionnelle entame un morceau, suivie par deux danseurs qui font virevolter des pots en porcelaine sur la tête et des danseuses absolument gracieuses. C’est beau.
Nous terminons la balade en mangeant des spécialités locales dans un joli café avant de goûter la traditionnelle tarte aux œufs macanaise.









Sur le retour, nous décidons de voir le deuxième visage de Macau : celui du kitsch et de la démesure. Nous nous arrêtons donc dans le casino The Londonian, situé sur l’île de Taipa. Là, une danse du dragon et des lions nous enchante. Puis, nous oublions le traditionnel et rentrons dans le factice. Le casino The Londonian a la forme du palais de Westminster. L’intérieur est une ode au marbre et aux dorures. Nous traversons la salle de jeu, remontant au travers des couloirs et des boutiques de luxe et passons sur le Pont des Amours italien. La géographie européenne ne s’en remettrait pas. Nous arrivons donc à Venise et là… le kitsch augmente d’un cran. Canaux, gondoles et façades à l’italienne… c’est le dépaysement assuré. Nous remontons les couloirs… et hop… nous voilà à Paris! Tout est clinquant. La Tour Eiffel se dresse au loin. Mis à part, le croissant farci au jambon… on pourrait se croire aux Galeries Lafayettes.
Les touristes chinois, arrivant en Europe, après avoir vu Macau et regardé Emily in Paris doivent vivre une déconvenue de taille. Rien n’est réel. Les boutiques de luxe sont toutes là, attendant le client. La mise de départ étant à 300 CHF, nous ne jouons rien et repartons bredouille !











Nous revoilà dans le troisième visage de Macau : celui de la vieille ville… sa riche histoire métissée, ses collines verdoyantes. Macau est une ville méconnue et décriée. La plupart des gens disent qu’une journée suffit à la découvrir mais je ne suis pas d’accord.