10 octobre – Île déserte

Avec deux copines, nous partons explorer une île déserte. L’excursion est mythique et nous prend du temps… nous nous rendons jusqu’à Cheung Chau, puis là je négocie avec le propriétaire d’un sampang pour qu’il nous y dépose et vienne nous rechercher à la fin de la journée ! Le batelier ne parlant pas un mot d’anglais, je sors mon meilleur cantonais… et je gesticule en parallèle avec les mains. Pour valider le tout, je lui montre ce que je veux et j’écris en chinois sur mon téléphone avant de lui planter l’écran devant le nez. Il rit, dodeline de la tête mais je crois que c’est bon. Nous nous sommes compris. Il nous dépose donc sur l’île et viendra nous rechercher à 15h30.

Nous nous baladons, découvrons un ancien camp de réfugiés datant de la guerre du Vietnam, sillonnons les sentiers… entrons dans un temple, apercevons la mue d’un serpent (ce qui ne nous laisse pas vraiment tranquilles…) et finissons sur la plage la plus calme de Hong Kong, où de petits crabes courent de manière rigolote et adorable.

A trois heures trente, nous sommes prêts et attendons le bateau mais rien ne vient. Je ne m’inquiète pas. Mais à trois heures quarante cinq, je me dis que je vais quand même appeler le monsieur. Nous sommes un peu trop loin des côtes pour revenir à la nage… et même si j’ai tous les conseils de Mike Horn – ainsi qu’un couteau suisse – pour survivre sur une île déserte… je ne tiens pas particulièrement à passer la nuit ici. Je pense toujours au serpent… et je ne souhaite pas faire sa connaissance !

J’écris des messages au monsieur mais il ne réagit pas. Je l’appelle donc (et ça me stress beaucoup… téléphoner dans une langue étrangère est la chose la plus difficile au monde). Résultat : il rit au téléphone et je ne comprends rien. Je nous imagine déjà chercher des noix de cocos pour nous abreuver et frotter deux pierres pour faire un feu.

Finalement, il appelle une amie qui parle anglais pour s’occuper de la traduction… et tout s’éclaire ! Il a fait une sieste et s’est endormi trop profondément, nous oubliant en effet sur l’île. Il arrive ! Et comme il ne sait pas lire, tous mes WhatsApp consciencieusement écrits en chinois ainsi que les magnifiques démos que je lui ai faites avec mon téléphone n’ont servis à rien !

1h30 plus tard, le voilà ! Nous embarquons sur sa petite barque en nous sentons aussi vaillants que Robinson Crusoé !

21 mars – Le réservoir de l’ananas

Samedi, nous voilà repartis en randonnée ! Pour l’occasion, nous décidons de faire le tour du Pineapple Dam, situé au Nord de Tsuen Wan. Le chemin s’appelle Pineapple Dam Nature Trail !

La balade est longue (environ 12 kilomètres) mais elle a le mérite d’être presque tout à plat… et la vue est sublime ! On se croirait dans les paysages du jeu Zelda, ou sur une montagne suisse (à l’exception de la faune).

Et tout le long de la balade, nous croisons singes, perroquets, tortues, bœufs… et même une femme promenant son iguane!

L’espace d’une journée… me voilà donc dépaysée! Mais mille images valent mieux que mille mots, voilà donc quelques photos de cette rando qui rejoint mon top 10.

31 janvier – Un parfum d’automne

A Hong Kong, si nous avons quatre saisons, celles ci ne sont pas aussi différentes que nos saisons européennes.

Le printemps et l’automne sont très agréables. Les températures varient entre 25 et 27 degrés. Il ne fait pas trop humide. L’été, de son côté, c’est la « saison des pluies ». La ville se transforme en hammam et quelques typhons viennent faire escale sur la ville. Et puis en hiver, il fait « froid ». Les températures peuvent descendre jusqu’à 12-13 degrés.

Mais malgré cela, toute l’année la végétation reste fidèle à elle-même : verte et luxuriante. Jungles, forêts, bois ou buissons… tous gardent leurs feuilles et leurs couleurs vives. Tous… à l’exception d’un petit bois à quelques minutes de Yuen Long : le Sweet Gum wood, célèbre pour être un spot hautement Instagrammable.

La forêt est en effet habitée par le copalme d’Amérique, un arbre feuillu plutôt joli dont les feuilles se colorent en jaunes, oranges et rouges à l’arrivée de l’hiver.

Ce weekend nous sommes donc allés explorer les lieux. Si la zone est habituellement surpeuplée, nous étions un peu tard dans la saison. Les belles feuilles ocres trapissaient déjà le sol. Mais de mon côté, j’étais super contente. Le scroutch-scroutch des feuilles sous mes semelles et les arbres nus m’ont fait voyager sans quitter Hong Kong ! Le tout, en étant seuls au monde !

Une balade tout à plat d’environ 10 kilomètres !

14 janvier – Marche nocturne

Comme tout est fermé, le soir, j’opte pour une marche nocturne avec ma copine Caroline.

Nous nous retrouvons près des sorcières qui font claquer leurs semelles sur de mystérieux papiers… et rejoignons à pied le bord de mer. Depuis peu, un chemin aménagé permet de relier Wan Chai à Kennedy Town à pied. Et c’est super sympa.

La seule photo de la marche : le départ, avec l’autel des sorcières. J’ai rangé ensuite le téléphone tout au fond de mon sac.

La nuit est complète mais les lumières sont toujours présentes à Hong Kong : réverbères, panneaux publicitaires, décorations d’immeubles. Il n’y a pas vraiment de coins sombres où se perdre. En tout cas pas dans le centre-ville.

Le long de la jetée, il n’y a pas foule mais les quelques courageux qui ont bravé « le froid » sont dynamiques. Cours de boxe sur les piers, répétitions de chorés, zumba chinoise, pompes en groupe, jeux avec les chiens… c’est donc ici que tout se passe.

Près d’un des pier, un groupe de gens boivent des bières qu’ils ont acheté au kiosque. D’autres amis pique-niquent sur un banc, 5 bouteilles de saké alignées devant eux.

Caroline et moi marchons de Causeway Bay à la bordure de Sai Yin Pun. Puis retour. Environ 13 kilomètres. C’est exactement ce qu’il me fallait après ma longue journée de work from home !