02 décembre – La Famille de partout

Quand on vit à l’étranger… lorsqu’on se retrouve loin de tout, isolé de son cercle social… et d’autant plus en temps de pandémie, les amis deviennent si proches qu’ils deviennent la famille. On les adopte. Tout simplement.

C’est avec eux qu’on a passé les derniers Noël. C’est eux que l’on appelle quand on a besoin d’aide, qu’on a besoin d’un tournevis ou d’un moule à gâteaux. C’est eux qui viennent chez nous les dimanches avec le petit déjeuner. Ceux qui nous dépannent lorsqu’on est en quarantaine. Avec qui on se fait des virées et des staycations. Qui nous font des surprises le matin de notre anniversaire. C’est aussi avec eux que l’on se rend au café pour se raconter le dernier potin.

Alors quand ils partent, on se sent déboussolés. Si on ne les perd pas, car l’on sait que l’on se reverra, Hong Kong ne sera toutefois plus jamais la même sans leur présence. Chaque ruelle, chaque quartier nous rappellera qu’ils étaient là. Qu’ils ont rendus notre vie plus belle… et que sans eux, il nous manquera toujours quelque chose…

Je dédie donc cet article à tous ceux qui sont partis et qui se reconnaîtront. Merci d’avoir rendu ma vie ici plus douce. I miss you already.

20 octobre – Le mois des anniversaires

Pour une raison qui m’échappe, tous nos amis à Hong Kong sont nés entre fin octobre et fin novembre… nous inclus… A croire qu’un horoscope magique aurait envoyé tous les scorpions de la terre à Hong Kong !

Et tout ce petit monde aime célébrer son anniversaire. De ce fait, à partir de début octobre, nous commençons à recevoir des dizaines de SMS en tous genre pour bloquer tous nos week-ends, du vendredi soir au dimanche.

Jonques, repas au resto, soirées karaoké, barbecue, verres chez les uns et chez les autres ou autres sorties… l’habituelle résolution de réduire les excès avant Noël tombe donc à l’eau avant même d’avoir été prise.

Rajoutez dans l’intervalle Halloween… et la Octoberfest – qui est populaire ici, oui oui – et vous comprendrez que des qualités en gestion de projet ainsi qu’un agenda dédié sont nécessaires pour gérer notre vie sociale !

08 août – Les au revoir

Je ne m’habituerai jamais aux au revoir. Je déteste ça. A chaque fois, mon coeur se craquelle. Je tente de coller ma langue au palais, comme mon papa me l’a appris mais rien ne fonctionne et je finis par pleurer comme une madeleine.

Et encore. J’ai de la chance. Je suis une privilégiée. J’ai choisi de vivre à Hong Kong.

Je pense donc tout spécialement ce soir aux exilés, aux réfugiés… qui sont loin de leurs êtres chers sans aucune perspective de retrouvailles… et sans savoir s’ils seront encore là à leur retour. Ce sont des héros du quotidien.

18 février – Se faire des amis – notre premier grand copain

Avant hier lorsque j’avouais au monde ma panne sèche, quelqu’un me demandait s’il était facile de se faire des amis à Hong Kong. Je vais donc parler de ma propre expérience en sachant que cela doit forcément être un peu différent pour chacun. Et je commencerai par le récit de nos six premiers mois ici… car nous faire des amis s’est définitivement fait par étapes.

En arrivant à Hong Kong en septembre 2018, nous ne connaissions personne. Il fallait donc tout construire de A à Z. J’ai donc profité de la magie des temps modernes: les réseaux sociaux et je me suis inscrite sur pleins de groupes.

Dans les premiers temps, j’ai donc été boire des cafés avec pleins d’inconnus solitaires comme moi (moi qui n’ai jamais dragué sur Tinder, cela m’a donné un petit aperçu de la chose 😂).

J’ai rencontré des gens adorables, d’autres à qui je n’avais rien à dire, d’autres très sympas mais sans plus ou d’autres géniaux mais qui n’ont pas dû avoir le même sentiment réciproque… et petit à petit, on s’est fait un réseau. On a fini ivres morts dans un bar de Wanchai avec des Écossais, on a dansé avec des Américains, on a passé une soirée à devoir justifier nos blagues à une Anglaise, on a mangé avec des Milanais et on a été à une soirée associative de Français… mais sans nous faire de vrais amis. Et – à mon grand désespoir – sans réussir à se faire des amis hongkongais !

Puis, un soir, alors qu’on allait boire un verre dans un groupe de nouveaux arrivants, nous avons rencontré Ian. La soirée était ennuyeuse à mourir. Au milieu de la soirée, Ian s’est donc tourné vers nous et nous a proposé d’aller manger du durian à Sham Shui Po! C’était le début d’une grande amitié (et d’une expérience culinaire assez spéciale)! Et Ian, un canadien-hongkongais, devint notre premier ami!!!

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25 mai – Pâte feuilletée et cordons bleus

C’est le monde à l’envers. Je mange avec mon amie Célia – une Hongkongaise pure souche – avec qui je fais un échange linguistique français-cantonais.

Pendant le repas, celle-ci m’explique qu’elle adore cuisiner et me montre pléthore de photos de ses réalisations : croissants, pains au chocolat, roulé à la cannelle, soufflés… Si les images sont aussi belles que bonnes, Cyril Lignac a du souci à se faire.

  • Mais… tu sais faire de la pâte feuilletée ?, lui demandé-je, médusée.
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