Il y a des choses que nos mamans ont mis des années à nous inculquer… et que 3 ans de Covid ont réussi à défaire.
Dans la rue, sans le masque, il faut donc se souvenir de remettre la main devant la bouche quand on bâille !
Il y a des choses que nos mamans ont mis des années à nous inculquer… et que 3 ans de Covid ont réussi à défaire.
Dans la rue, sans le masque, il faut donc se souvenir de remettre la main devant la bouche quand on bâille !
Lors de l’annonce concernant la suspension du port du masque obligatoire à Hong Kong, j’ai reçu de nombreux messages de mes amis en Europe.
« Je suis contente pour vous. L’angoisse est terminée! » ; « Vous avez porté des masques pendant trois ans? Mais ça a dû être l’horreur… », etc.
Je vais donc tâcher de les rassurer. Oui, les masques étaient contraignants. Oui, je n’ai pas trouvé ça très agréable de devoir les porter en permanence… mais non, ce n’était pas l’angoisse ou l’horreur. D’ailleurs, c’est le quotidien du personnel soignant qui continue d’en porter au quotidien.
Ce qui a été l’angoisse ou l’horreur, ces trois dernières années, ça a été les quarantaines. La peur que quelque chose arrive à sa famille et qu’on ne puisse pas rentrer à cause des flight ban et des pénuries d’hôtels de quarantaine. La peur d’être cas contact et d’être envoyé à Penny Bay. Ou pire d’y envoyer ses élèves… Le fait de devoir se cacher quand on avait le Covid, en espérant qu’on n’ait aucun problème… Le boom de mars 2022 avec les hôpitaux pleins. Le sac « au cas où » qui a traîné longtemps dans l’appartement… au cas où on viendrait nous chercher.
Les masques par contre, non. Ca n’était pas l’horreur, même si je suis contente de désormais avoir le choix d’en mettre ou non.
Je sors de mon appartement. Nous sommes mercredi et depuis aujourd’hui les masques ne sont plus obligatoires. Je me sens un peu stressée et j’ai surtout le sentiment d’être une grande délinquante.
Je monte dans l’ascenseur. Ouf, il n’y a personne. Soudain, celui-ci s’arrête au 20ème étage. Mon pouls s’accélère. Est ce que j’ai vraiment le droit de me balader sans masque ?
Les portes s’ouvrent et une femme y entre. Elle n’a pas de masque non plus. En nous regardant, on ne peut s’empêcher de nous sourire. Deux sourires éclatants. Jusqu’aux oreilles. On reste silencieuses quelques secondes, prises par ce sourire qui nous monte des entrailles et soudain, on éclate de rire !
– Ca fait du bien de se voir vraiment, hein? me dit-elle. Mon neveu a trois ans. Il n’a jamais vu personne hors sa famille sourire.
La joie se répand dans l’ascenseur. 2023 sera l’année des sourires retrouvés !
PS : joyeux anniversaire à mon super papa qui lira ce message à son réveil !
Depuis 1125 jours, j’ai porté le masque non stop. Dedans, dehors. Au travail. J’ai même fait du paddle/donnè des cours/fait des bises/nagé/fait du yoga/dansé/chanté, etc. avec le masque !
Aujourd’hui… c’est fini. Et j’ai du mal à y croire.
Jeudi prochain, j’aurai l’immense honneur de pouvoir représenter le collectif AJAR à Hong Kong en lançant notre projet « The shining heart », qui permettra de lier la littérature hongkongaise et suisse.
Pour ce faire, et avec l’aide d’auteurs exceptionnels tels que Wong Yi, Lawrence Pun, Dorothy Tse et bien d’autres, nous mêlerons nos imaginations et créerons un roman polyphonique à plusieurs mains.
Pour en savoir plus, retrouvez moi jeudi soir 02 mars à 19h30 à l’Alliance française de Jordan : https://www.afhongkong.org/community/event-rsvp/?event_id=737
Événement en français, anglais, cantonais. Inscription sur le site l’AF de Jordan et organisé dans le cadre du Festival de la Francophonie !