Nous nous réveillons au coeur de la vibrante Hanoi et ne tardons pas à aller explorer la ville. Nous visitons le temple de Ngoc Son sur le lac Hoan Kiem, remontons vers le quartier français, admirons les vestiges des anciennes bâtisses coloniales et nous arrêtons à l’opéra. Le lieu est historique. Il est construit en 1910 sur le modèle de l’opéra Garnier de Paris. Et c’est de son balcon que les Viet-Minh annonceront la reprise du Nord par leur parti (en très résumé… l’histoire est complexe).
Nous buvons un café sous sa palmeraie avant de repartir à l’assaut des rues, remontant jusqu’à la prison de Ho Loa, un autre vestige – moins festif et c’est peu dire – de l’ère coloniale. Aujourd’hui transformée en musée, la prison est un triste lieu de mémoire. Je prends l’audioguide et je manque de défaillir en entendant les horreurs qui s’y sont passées. Une guillotine se dresse au cœur de la bâtisse. C’est la première fois que j’en vois une. Mais le lieu est un incontournable et permet de mieux comprendre l’histoire de Hanoi.
Après cela, nous découvrons le quartier et mangeons des Bánh Cuón attablés à une petite terrasse. Je découvre en lisant la carte que le vietnamien partage quelques similarités avec le cantonais… par exemple, le mot poulet « ga » ressemble à « gai » en cantonais. Le mot fruit de mer se dit « hai san » versus « hoi sin » en cantonais… et les deux langues sont chantantes et agréables à l’oreille. Et la raison est simple : 60% du vocabulaire vietnamien tire ses origines du chinois que l’on parle dans le Guangxi et à Guangdong… soit du cantonais ! Comme quoi…
Après ces considérations linguistiques que je partage avec un enthousiasme pressé à Nicolas, nous continuons notre périple jusqu’au sublime temple de la littérature. Le lieu est empli de calme et me ravit. Puis nous rentrons nous reposer. Nous avons marché 14 kilomètres et mes orteils demandent une pause.








Le soir, nous nous laissons tenter par un massage vietnamien. A l’instar du massage chinois, il commence par le dos et est bien moins douloureux même si très agréable.
Puis, nous sortons pour la soirée. J’essaye de corrompre le cuisiner du restaurant où nous nous arrêtons pour obtenir sa recette d’aubergines à l’ail, sans succès… et nous rentrons doucement en nous faufilant dans le Vieux Quartier. Même s’il n’est que mardi, tout n’est que musique… et je suis vraiment dépaysée.