15 août – Note d’étonnements

Revenir à Hong Kong est désormais quelque chose de familier… et pourtant, après presque trois mois en Suisse, voici les choses qui m’ont frappées en posant le pied dehors hier :

Avec la canicule en Europe, la chaleur hongkongaise ne m’a pas assommée comme les fois précédentes. Je la trouve au contraire bien agréable avec son humidité qui se glisse autour de nos corps !

Les Hongkongais aiment la climatisation. Vraiment. Je manque de faire un choc thermique en rentrant dans le métro.

En montant des escaliers, un homme remonte d’un seul coup son t-shirt, jusqu’au dessus de ses tétons. Je sursaute. Que fait-il ? Il le noue alors et ca me revient : alors qu’en Europe, ce sont les jeunes filles qui s’aèrent le ventre quand il fait trop chaud, ici, ce sont les hommes de cinquante ans et plus qui le font.

Hong Kong est vraiment un port aux parfums. Par contre, l’odeur enivrante des bois pour encens s’est évaporée depuis longtemps. Grillades, riz sauté, nouilles et mets délicieux : c’est la nourriture qui sent très bon ici !

Mon dieu, la foule. Après avoir tâté des dimanches « noirs de monde » au Bouveret ou sur les quais de Vevey, je suis frappée… le concept de rues bondées n’a pas véritablement la même signification !

Après la sécheresse suisse, c’est bon de revoir de la végétation verte. Vivement qu’il pleuve en Europe.

12 août – Réveil en quarantaine

Après un long voyage de retour (quatre heures de Genève à Istanbul, trois heures et demie d’escale… puis neuf heures pour arriver à Hong Kong), une attente de quatre heures à l’aéroport histoire de passer un test Covid, recevoir son ordre de quarantaine et rejoindre notre hôtel… nous voilà dans notre petit palais temporaire.

La bonne nouvelle du jour : le gouvernement a relaxé les règles depuis aujourd’hui ! Nous n’aurons donc plus qu’à effectuer 3 jours de quarantaine à l’hôtel, suivi par 4 jours à la maison ! Nous sommes contents !

Notre hôtel est plutôt sympa. La chambre est fonctionnelle. Il y a même un petit canapé, une table (mais sans chaise) et un petit bureau.

A l’heure actuelle, nous avons déjà fait notre test matinal – obligation journalière… et nous venons de recevoir notre petit déjeuner : un sandwich à l’oeuf ainsi qu’une soupe aux nouilles de riz. J’avais lu de terribles reviews sur Internet. Pour le moment, le constat est positif… et habituel : les gens aiment râler mais franchement tout va bien.

La vue de notre chambre ! Plutôt sympa

08 août – Les au revoir

Je ne m’habituerai jamais aux au revoir. Je déteste ça. A chaque fois, mon coeur se craquelle. Je tente de coller ma langue au palais, comme mon papa me l’a appris mais rien ne fonctionne et je finis par pleurer comme une madeleine.

Et encore. J’ai de la chance. Je suis une privilégiée. J’ai choisi de vivre à Hong Kong.

Je pense donc tout spécialement ce soir aux exilés, aux réfugiés… qui sont loin de leurs êtres chers sans aucune perspective de retrouvailles… et sans savoir s’ils seront encore là à leur retour. Ce sont des héros du quotidien.

06 juin – Masques et cie

Je suis assise dans le train. Autour de moi, des dizaines de visages dénudés. Et il y a moi, seule avec mon masque.

Si le porter était une chose simple et évidente à Hong Kong, qui ne m’a jamais posé de problème ni d’inconfort, le faire en Suisse est une expérience bien différente. Il faut admettre qu’on s’habitue à déambuler le nez au vent. Et puis, à chaque fois que je sors mon rectangle de papier, il y a ces regards qui, sans se vouloir méchants ou désagréables, en disent long.

Pourtant, même si je vois mes amis ou que je fais mes dédicaces le nez dénudé, je tiens à mon masque dans le train. C’est un petit rappel silencieux que je m’impose. Oui, le Covid existe encore. Oui, certaines personnes ne pourront jamais entrer dans des lieux publics avec ce luxe de pouvoir respirer à pleins poumons. Et surtout oui… il va falloir reprendre un jour ces habitudes et sortir masqué, peu importe que l’on soit seul au milieu d’un parc ou serré dans un métro bondé.

Mon masque du jour, avec sa corolle fleurie