27 février- Au croisement entre la Suisse et Hong Kong

Jeudi prochain, j’aurai l’immense honneur de pouvoir représenter le collectif AJAR à Hong Kong en lançant notre projet « The shining heart », qui permettra de lier la littérature hongkongaise et suisse.

Pour ce faire, et avec l’aide d’auteurs exceptionnels tels que Wong Yi, Lawrence Pun, Dorothy Tse et bien d’autres, nous mêlerons nos imaginations et créerons un roman polyphonique à plusieurs mains.

Pour en savoir plus, retrouvez moi jeudi soir 02 mars à 19h30 à l’Alliance française de Jordan : https://www.afhongkong.org/community/event-rsvp/?event_id=737

Événement en français, anglais, cantonais. Inscription sur le site l’AF de Jordan et organisé dans le cadre du Festival de la Francophonie !

20 février – Dauphins roses

Dimanche, nous rejoignons un groupe près de Tsim Sha Tsui. Il s’agit de l’association HK Dolphin Watch qui sensibilise les gens aux menaces que vivent les dauphins roses à Hong Kong. Régulièrement, ils organisent donc des sorties en mer pour s’en approcher… en douceur et en respectant au maximum leur environnement.

Ensemble, nous rejoignons donc Tai O et embarquons à bord d’un bateau. Nous fendons les flots et au bout d’une trentaine de minutes, nous nous arrêtons au milieu de rien. C’est là que la magie opère : un groupe de dauphins roses sautent devant nos yeux ébahis. C’est si beau que j’en ai presque les larmes aux yeux.

Le groupe nage, chasse. Vient reprendre de l’air à quelques mètres du bateau. On aperçoit leurs petits yeux et nous sommes muets devant tant de beauté.

Mais derrière ces mammifères qui semblent insouciants se cache une autre réalité. Les dauphins roses (qui sont en réalité blancs… mais se colorent de rose quand ils s’activent comme mes joues deviennent rouges quand je fais un sprint) vivent dans un habitat très spécial : au croisement de la rivière des Perles et de la mer. Les dauphins roses ont besoin de vivre dans une eau semi-salée.

Sur la côte ouest de l’estuaire de la rivière des Perles, dans les eaux de Hong Kong, les dauphins préfèrent rester près du rivage. Ils vivent donc au nord de Lantau près de Castle Peak, Lung Kwu Chau et le parc marin de Sha Chau, Chek Lap Kok et Tai O. On les trouve également dans les eaux au sud de Lantau, y compris Fan Lau et les îles Soko. 

Mais à cause de la pollution, des land reclamation et du traffic maritime, au cours des dernières années, il y a eu une diminution inquiétante du nombre de jeunes dauphins aperçus dans les eaux de Hong Kong. 

Il convient donc de les protéger ! Si vous vivez ou voyagez à Hong Kong évitez donc absolument les bateaux touristiques vous proposant d’aller les voir à petits prix. En général, ils les stressent en les poursuivant sans éthique. Préférez donc les associations telles que HK Dolphin Watch qui veillent sur eux. Et donnez aux associations telles que pe WWF si vous en avez les moyens. Il nous faut protéger ces créatures qu’on a persécutées sous l’excuse du « progrès »!

03 février – Accrochage

A Hong Kong, le commun des mortels n’a pas de voiture. Les transports publics ici sont si efficaces et les places de parking si chères que conduire n’a pas d’intérêt… à moins de vivre à Clearwater Bay.

Seuls les utilitaires, les taxis et les transports publics sillonnent donc les rues… ainsi qu’une mince frange de la population qui possède de très très belles voitures.

De ce fait, lorsqu’un accrochage survient – ou une dispute a un feu rouge – on a rapidement l’impression de se retrouver dans Fast and Furious ou dans Gran Torino.

Ce matin, en bas de chez moi, une femme assise au volant d’un cabriolet décapotable gris métallisé rutilante tente de sortir de sa place de parc. Mais une Maserati jaune poussin, juste derrière elle l’en empêche tandis qu’une Tesla patiente en double file. Ca klaxonne. Ca hurle. Ca crie quelques insultes ce qui est assez cocasse puisque j’ai l’impression d’être dans la halle B du Salon de l’Auto de Genève, les hôtesses en moins.

26 janvier – Cuisine fusion

Alors que je bois un café avec une collègue hongkongaise, celle-ci me dit avoir déjà goûté une fondue suisse.

– J’ai beaucoup aimé tremper dans le fromage les frites, m’explique-t-elle.

Pensant à une erreur de traduction, je lui demande de répéter.

– Les frites? Tu ne voulais pas dire les bouts de pain ?

C’est alors que le drame se produit. Non, ce n’était pas une erreur de traduction. La chaîne de restaurants « Spaghettis house » a réinventé la fondue…

En accompagnement, on peut donc tremper des frites, du melon, des crevettes, du saumon fumé, des saucisses, des tagliatelles, des coquilles Saint-Jacques ou du bœuf cru dans le fromage.

Mes ancêtres ne s’en remettraient pas.