Quand on vit à l’étranger… lorsqu’on se retrouve loin de tout, isolé de son cercle social… et d’autant plus en temps de pandémie, les amis deviennent si proches qu’ils deviennent la famille. On les adopte. Tout simplement.
C’est avec eux qu’on a passé les derniers Noël. C’est eux que l’on appelle quand on a besoin d’aide, qu’on a besoin d’un tournevis ou d’un moule à gâteaux. C’est eux qui viennent chez nous les dimanches avec le petit déjeuner. Ceux qui nous dépannent lorsqu’on est en quarantaine. Avec qui on se fait des virées et des staycations. Qui nous font des surprises le matin de notre anniversaire. C’est aussi avec eux que l’on se rend au café pour se raconter le dernier potin.
Alors quand ils partent, on se sent déboussolés. Si on ne les perd pas, car l’on sait que l’on se reverra, Hong Kong ne sera toutefois plus jamais la même sans leur présence. Chaque ruelle, chaque quartier nous rappellera qu’ils étaient là. Qu’ils ont rendus notre vie plus belle… et que sans eux, il nous manquera toujours quelque chose…
Je dédie donc cet article à tous ceux qui sont partis et qui se reconnaîtront. Merci d’avoir rendu ma vie ici plus douce. I miss you already.
L’air est plus frais. Je décide donc d’aérer un bon coup avant d’aller dormir. Toutes fenêtres ouvertes, je laisse le vent se balader dans la chambre et le salon.
Au moment de se coucher, je me glisse dans les draps. J’avais oublié notre problème numéro en ce moment : l’humidité qui atteint des sommets.
Tout colle. Les draps sont complètement trempés et j’ai l’impression de devoir me glisser dans une tente de camping après l’orage !
L’humidité est proche des 100% ces jours. Nous vivons donc comme des poissons dans un aquarium… Et comme le fond de l’air est frais, nous ne savons donc plus s’il fait froid ou chaud.
Ce matin, au réveil… la situation n’a pas changé : l’humidité est à 100%.
Lors de mon dernier passage en Suisse, alors que je me plaignais des transports publics suisses que je trouve extrêmement chers, peu fiables et mal répartis… un copain m’a regardé les yeux ronds comme des soucoupes. « Mais il est génial notre système, m’a t’il dit. Surtout si tu compares avec les États-unis ou d’autres pays. ».
Il a raison. Certains pays ont un système de transports publics catastrophique… mais, pas de chance, je viens de Hong Kong, qui est pour moi un lieu exemplaire à ce sujet.
En effet, les transports publics hongkongais sont si bien pensés que la voiture est inutile. Hong Kong a donc 600’000 voitures pour ses 8 millions d’habitants contre 6 millions 4 en Suisse (pour une population identique).
Ici, il est possible de parcourir tout le territoire à l’aide de métros, de bus, de minibus, de trams ou de bateaux pour un prix dérisoire… et avec une fréquence défiant toute concurrence. Peu importe l’heure, on attend très peu et les véhicules sont extrêmement ponctuels.
Pour couronner le tout, un système de subsides a été mis en place. Chaque mois, nous sommes récompensés d’avoir utilisés les transports publics en nous voyant reverser 30% de nos dépenses mensuelles. C’est un moyen très intelligent d’encourager les gens à prendre le métro. Ce matin, je suis donc allée scanner ma carte Octupus et j’ai récupéré 90 HKD… que je pourrai réutiliser le mois suivant.
Donc malheureusement… même s’il y a pire que le système suisse… je n’arriverai plus à le trouver bon après avoir expérimenté l’excellence hongkongaise.
Comme nous revenons de voyage, nous devons nous plier à une série de tests PCR obligatoire. Le premier a été fait dimanche. Le deuxième doit être fait aujourd’hui. Nous devrons encore en faire un jeudi et un samedi. Si nous n’obéissons pas, nous risquons une amende plutôt salée… et quelques soucis.
J’ai pris rendez vous pour mon test ce soir à 18h30. Or, en arrivant devant le centre tout est fermé. Nous sommes en typhon 3 et les centres extérieurs sont donc fermés. Mais je n’ai pas été prévenue. Je panique un instant. Comment vais je faire ? Puis je me souviens qu’un centre en intérieur est à Happy Valley.
Je vérifie. Il fermera à 8 heures. Je me précipite Arrivée devant, je scanne le code. Je suis ambre et donc je passe tout droit. Comme je suis en mandatory testing, cela me donne le droit à un coupe file.
Tout est rapide… je récupère mon tube. La technicienne me plante ses bâtonnets dans les deux narines et au fond de la gorge. Il ne me reste plus désormais qu’à attendre les résultats… mais ouf, j’ai pu juste juste faire mes tests.
Samedi, je me réveille le vague à l’âme. C’est notre dernier jour à Hanoi. Pour ne pas nous laisser abattre, c’est l’occasion de cocher ce qu’il reste sur notre liste…
Après le petit-déjeuner, nous nous perdons dans les vieux quartiers. Comme à Hong Kong, les rues sont organisées par métiers. Il y a la rue des vendeurs de cuir, ceux des épiciers, ceux des pharmaciens, etc.
Nous nous dirigeons vers un café que m’a recommandé une bloggeuse ayant vécu 4 ans à Hanoi. Le lieu est au-delà de mes espérances. Le café est super mignon, au 1er étage d’une maison et se nomme le Loading T Café ! J’y goûte le fameux Egg Coffee, une spécialité préparée avec des jaunes d’oeufs battus, du sucre, du lait condensé et du café… et c’est délicieux ! Ca a la texture et le goût d’une crème caramel mêlée à un tiramisu. Je suis absolument conquise.
Ensuite, nous marchons tranquillement jusqu’à l’ancienne citadelle. C’est un lieu qui mérite d’être visité et qui porte toute la riche histoire du Vietnam, puisqu’il comprend une citadelle construite au 7e siècle par la dynastie des Tran… qu’il a été repris à la fin du 19e par les Français lors de leur arrivée sur le territoire. Là malheureusement, un grand nombre de monuments ont été détruits… Qu’il fut habité pendant plusieurs décennies par les colons avant d’être repris par les Viet Minh lors du combat contre les Américains.
On s’y promène. La visite est déroutante puisqu’on saute sans cesse d’une époque à l’autre… mais c’est vraiment intéressant !
A midi, car oui nous sommes des estomacs sur pattes (et nous assumons), nous dégustons de délicieuses petites crêpes froides, farcies aux vermicelles…
Une fois repus, nous partons à la conquête des divers quartiers de la cité. Hanoi est une ville d’ambiance et s’y promener au hasard est un vrai plaisir. Nous terminons notre périple au bord du lac Hoan Kiem où des mannequins s’exercent pour un défilé. Depuis une terrasse en hauteur, nous passons bien 45 minutes à les regarder. La température est parfaite et la bière est fraîche.
Puis, il faut repasser à l’hôtel. Nous repartons demain et nous devons aller remplir notre déclaration form et faire notre test RAT pour pouvoir embarquer et rentrer à la maison…
Le soir, nous mangeons dans un restaurant incroyable : le Luk Lak. On y goûte des plats du Nord du Vietnam… de Sapa pour être précise et je suis à nouveau complètement conquise par la cuisine locale. La gastronomie vietnamienne m’aura vraiment surprise. C’est parfumé, épicé mais pas trop. Chaque plat est différent. Ça contient énormément de produits frais. Cela rejoint mon top 5 des meilleures gastronomies asiatiques voire même mondiales !
Et pour terminer la soirée, nous retournons dans la zone piétonne. Les gens dansent, chantent, jouent sur le trottoir. J’aime cet esprit festif mais aussi cette manière de profiter des espaces extérieurs… chose que les Hongkongais ne font pas du tout. Je suis un peu triste de me dire que les vacances sont terminées. Mais j’ai passé une semaine sublime.
Merci le Vietnam et merci les Vietnamiens pour votre accueil digne des meilleurs endroits.