21 janvier – Le cochon est dans la maison

Il y a un caractère qui me fait souvent rire lorsque je l’écris ou que je le croise et c’est celui-ci : 家.

Il est composé de deux radicaux. La partie supérieure signifie la maison, tandis que la partie inférieure signifie le cochon. En gros, le cochon est dans la maison.

Sauf que ce caractère ne signifie évidemment pas cela. Il ne serait pas très utile sinon. Concrètement il signifie la famille, le groupe, la profession.

On peut l’utiliser par exemple pour dire : les membres de ma famille (ga yan – 家人) ou par exemple les artistes (艺术家).

Mais alors… quel est le rapport avec le cochon dans la maison ? Eh bien, à l’époque, les cochons étaient domestiqués. Et là où il y avait une famille ou une maison, il y avait un cochon. Il faut aussi dire que le cochon a une symbolique très forte en Chine. Ils représentent la prospérité et la chance. Ceci expliquerait donc cela !

15 décembre – faire sauter les calamars

L’expression cantonaise « Faire sauter les calamars » – 炒魷魚 (Caau2 Jau4 Jyu4) a une signification très éloignée de sa signification littérale.

Tout comme lorsqu’on dit « Les carottes sont cuites » en français, ici, nous ne parlons pas de cuisine, ni de délicieux petit plat.

Cette expression est utilisée lorsqu’on se fait virer de son travail.

Il semblerait que l’origine de cette expression vienne du temps où les employés étaient nourris et logés par leur chef et devaient, en cas de renvoi, remballer leurs affaires à toute vitesse. Ils enroulaient alors leurs effets personnels dans leur couverture, faisant penser aux pauvres calamars roulés sur eux même lorsqu’on les cuisait dans un wok.

10 décembre – File et patience

Alors que je suis à la caisse d’un magasin, la vendeuse se rend compte que le produit que je souhaite acheter n’a pas d’étiquettes. Calmement, elle appelle une collègue et le cas semble compliqué. Ca parlemente, le tout en cantonais. Je ne comprends pas tout.

Derrière moi, la file s’allonge, s’allonge et s’allonge encore. Je me tends et rentre la tête dans les épaules. En plein mois de décembre, c’est sûr, je vais me faire engueuler ou les gens vont du moins s’impatienter…

La vendeuse va et vient. La résolution des étiquettes manquantes semble prendre des allures d’enquêtes d’Hercule Poirot.

J’ose enfin tourner la tête vers la gauche, observant discrètement ceux qui, à cause de moi, attendent. Une femme me sourit hyper gentiment puis m’explique ce que les vendeurs sont en train de dire. Les autres gens dans la file sont super détendus et attendent patiemment en plaisantant. C’est alors que cela me revient. Les Hongkongais ne sont pas comme les Européens. Ils savent attendre longuement, sans s’énerver!