A propos Karine

Fraîchement expatriée à Hong-Kong, c'est avec une curiosité grandissante que je parcours ma nouvelle ville. Toujours prête à dénicher les endroits secrets, les bons plans, les anecdotes croustillantes, j'anime mon blog personnel où je raconte mon quotidien, mes découvertes, mes surprises et mes aventures à Hong-Kong : https://hotfonduepot.com/! Pour me suivre en image, ça se passe sur Instagram, sur @hot.fondue.pot!

10 avril- Le village aux 22 onsens

Après une petite semaine à Tokyo, nous voilà en vadrouille pour Nozawa Onsen, une petite station hivernale située au-dessus de Nagano.

Le village est réputé pour deux choses : ses belles stations de ski et ses sources chaudes. Le lieu est adorable : un air de nos villages suisses avec tout le charme nippon! On y trouve même une boulangerie tenue par un compatriote zürichois où je savoure un laugenbrot avec un plaisir non dissimulé !

Une fois installées dans notre auberge, nous partons à l’assaut des onsens (alias thermes japonais naturels). Il y en a 22 en ville. Ce sont de petites maisons en bois avec une section homme et une section femme, une zone pour se dévêtir et un bassin. Et le summum du summum : l’entrée est gratuite. L’eau – qui est brûlante – provient de trois sources différentes, me dit on et elles ont des vertus curatives. Mais aucune ne viendra au bout de ma toux provoquée par le pollen des arbres… qui me mène la vie dure.

Après la baignade, nous allons manger chez des amis de Zushi qui tiennent désormais un petit restaurant italien à Nozawa. Sans jamais être allé en Italie, le chef en a saisi toute l’essence. C’est un pur délice. Après le repas, nous refaisons un onsen. Et nous allons nous coucher, aussi détendues que repues.

Le lendemain, il pleut des cordes. Nous commençons donc la journée par un petit onsen, une visite de temple et un délicieux lunch au Shi Zen, un café végan tenu par une Australienne et servant de la nourriture divine. Pour digérer, nous refaisons un onsen. Et nous profitons d’une accalmie pour aller voir le lac du dragon. Pour ce faire, nous traversons la forêt. Au plein milieu de celle-ci, L. me dit nonchalamment : « Ha, regarde sur le sol. C’est une crotte d’ours. Il y en a beaucoup par ici. Si tu en vois un, ne lui tourne pas le dos, recule calmement… ». Le calme me quitte donc aussitôt et je me mets donc à chanter à tue tête de vieux morceaux… effrayant au passages ours, civettes, pigeons et hérissons. En arrivant au lac, un rayon de soleil caresse le paysage. C’est sublime. Mais l’heure tourne et nous revenons au village. Un cours de yoga face aux montagnes nous attend… et après celui-ci : un onsen évidemment, avant d’aller manger dans un charmant izakaya.

Nous nous rebaignons une fois de plus avant d’aller dormir sur nos jolis tatamis de paille. Et la deuxième journée se termine en douceur.

Au réveil, le paysage est blanc. Il a neigé pendant la nuit. Pour nous réchauffer (mais faut il une excuse?), nous commençons la journée… par un onsen (surprise, hein?). Nous enchaînons ensuite avec un brunch et allons visiter le musée du ski qui nous présente de manière très sympa l’arrivée et le développement de ce sport au Japon. Je découvre avec surprise que l’une des filles que L. m’a présentée la veille est une skieuse de haut niveau.

Après la balade, nous refaisons un onsen. Au retour, nous nous arrêtons près d’une zone où l’eau est si chaude qu’elle bout – alors qu’il fait froid au dehors. Il est évidemment interdit de s’y baigner. C’est très dangereux. Mais les villageois viennent y cuire des légumes et des œufs. Nous nous asseyons dans une échoppe et goûtons à ces oeufs d’onsen qui se mangent avec du sel. Nous goûtons aussi un mochi à base de bambou. C’est délicieux.

Mais, toutes les bonnes choses ayant une fin, si l’on en croit ce dicton calviniste, il est temps de redescendre. La parenthèse est terminée. Nous rejoignons alors Nicolas qui nous attend à Tokyo… prêts pour de nouvelles aventures !

05 avril – Les deux premiers jours au Japon

Après mon arrivée de dimanche, j’alterne balades et travail. J’ai la grande chance de pouvoir travailler en partie à distance ce qui me permet une certaine flexibilité.

Le lundi, avant de m’y coller, je descends à pied dans le quartier de Shinjuku. L. travaille dans les environs et je vais la rejoindre. Je flâne au travers des ruelles, traverse un grand parc où des militaires font une parade, écoute les clameurs du stade de baseball… ce qui me surprend car nous sommes lundi matin. Puis je rejoins la petite boutique où L. officie. Elle se trouve dans une ruelle adjacente à Omotesando et je profite de mon passage pour m’y balader. Je rejoins le temple de Meiji-Jingu. Là, une foule se presse, diverse et internationale. Des groupes allemands, brésiliens, français… il y a trop de monde et je fuis rapidement. Un peu au hasard, je remonte une ruelle noire de monde. Des boutiques vendent des costumes étranges, des barbapapas multicolores, des chaussettes aérodynamiques… et je me dirige vers la maison où le travail m’attend. En remontant, je me perds dans un cimetière où des dizaines de cerisiers en fleurs agitent leurs branches. C’est beau.

Le soir, nous sortons vers Shibuya où nous mangeons dans un restaurant spécialisé dans l’anguille. J’adore ça. Tout y est servi : des arrêtes qui sont frites et délicieuses (même si ça n’a pas l’air), aux poumons (moins mon truc) à la chaire (délicieuse et tendre).

Le lendemain, je suis en mission. Je vais aller présenter mon travail à l’École Internationale Franco-Japonaise de Tokyo. L’établissement est charmant, dans un quartier adorable et les enfants sont des petits anges. Je passe un super moment.

En rentrant, je confonds deux arrêts de métro… Il me faut une heure pour rattraper mon erreur et revenir poser mes affaires. Le labyrinthe de tunnels. Je suis surprise par les rames réservées aux femmes et me dis que c’est une bonne idée.

L’après midi, je vais découvrir le quartier où vit L. qui se situe à deux encablures de Kagurazawa, une ruelle marchande typique. Des hauts parleurs diffusent de l’accordéon et le temps est très doux. Puis le soir, je décide de cuisiner un plat « occidental ». Je vais faire les courses et je suis totalement analphabète. Rien n’est en alphabet latin. J’achète donc des choses au hasard, de visu, en espérant que ça soit les bonnes. La caisse fait le même bruit que des bornes de jeu vidéo lorsque des articles sont scannés.

Quelques heures plus tard, le résultat est plus ou moins correct.

Et la soirée se termine calmement.

04 avril – Note d’étonnements

Il y a des enregistrements d’oiseaux dans les stations de métro de Tokyo…

Les gens se glissent de côté dans les escalators. Mais à gauche alors que les Hongkongais se glissent à droite. Pourtant, tous deux roulent à gauche.

Il n’y a pas de poubelles. Je me suis baladée pendant une bonne heure mes déchets à la main. Surprenant pour une ville aussi propre.

Tout est propre.

Les Japonais recouvrent leurs livres pour lire dans le métro sans qu’on ne puisse voir la couverture.

Les passages piétons sont silencieux. Il faut lever les yeux pour savoir si on peut passer.

Meme quand il y a du monde, ça me semble aéré.

De gros corbeaux sillonnent la ville. Ils sont impressionnants.

Les Japonais adorent les choses françaises. De nombreux magasins portent des noms français, parfois corrects, parfois pas.

La voix qui annonce les arrêts dans le métro est la même que celle annonçant les règles du jeu dans Alice in Borderland. Flippant.

Le plan du métro n’est pas accessible aux daltoniens.

02 avril – En route…

Après un mois de mars de dingue (lancement de mon roman, comédie musicale en route sans parler du reste), j’ai enfin quelques jours plus calmes. J’en profite donc pour faire quelque chose que je n’ai pas pu faire depuis 4 ans : aller voir ma sœur ! Mais celle-ci vivant au Japon, le tout sous-entend un petit voyage.

Me voilà donc à l’aéroport. Il est 7h du matin et c’est bondé. Cela me fait bizarre. Pendant le Covid, l’aéroport ressemblait à une zone prise d’assaut par des zombies : désertée et emplie de personnes en combinaisons blanches. Là, tout semble revenu à la normale.

Pour arriver au Japon, il y a plusieurs documents à remplir. Ces documents se trouvent sur un site portant l’intitulé Online service for quarantine. Je manque de faire un arrêt respiratoire. Je pense que je suis encore un peu traumatisée. Je remplis les documents… obtiens mes QR code et patiente le temps que mon certificat de vaccination soit accepté. Il faut en effet avoir été vacciné 3 fois pour profiter des joies du Pays du Soleil Levant. Ou alors faire un test PCR. Mais heureusement… pas de quarantaine à l’horizon ! Ouf. Je patiente dans la file avant de pouvoir faire mon check-in. Je suis un peu stressée, espérant que je n’aie rien oublié niveau paperasse.

Après quelques minutes, des vérifications… ça y est. Je peux entrer dans le terminal. Les magasins sont à nouveau pleins. La foule va et vient, partiellement masquée. Puis il est temps d’embarquer…

Dans l’avion, une femme porte un bonnet en forme de tête d’ours ce qui me fait sourire à chaque fois que je lève les yeux…

4h plus tard, me voilà au Japon. (Eh non, ce n’est pas la porte à côté!). Je débarque. Galère un peu avec les formulaires. Ne réussit pas à activer mon Internet (alors que ça devait être si facile dixit mon opérateur…), me trompe de ligne de métro… mais la gentillesse des gens est telle que je m’en sors et j’arrive à bon port où les retrouvailles peuvent enfin commencer.

4 ans sans se voir. On en a des choses à se dire… et le plaisir de se revoir n’a pas de prix…

Pour le reste, il fait froid… et la ville est charmante et si calme, comparée à sa cousine sud-asiatique !

28 mars – La patience

Les Hongkongais sont patients. Une grande majorité des restaurants n’ont pas de service de réservations. Premier arrivé, premier servi et les autres font la queue.

Parfois, les files s’étendent sur des dizaines de mètres le long des trottoirs. Et sans râler, qu’il pleuve ou que le soleil tape, les gens attendent gentiment leur tour.