Après mon arrivée de dimanche, j’alterne balades et travail. J’ai la grande chance de pouvoir travailler en partie à distance ce qui me permet une certaine flexibilité.
Le lundi, avant de m’y coller, je descends à pied dans le quartier de Shinjuku. L. travaille dans les environs et je vais la rejoindre. Je flâne au travers des ruelles, traverse un grand parc où des militaires font une parade, écoute les clameurs du stade de baseball… ce qui me surprend car nous sommes lundi matin. Puis je rejoins la petite boutique où L. officie. Elle se trouve dans une ruelle adjacente à Omotesando et je profite de mon passage pour m’y balader. Je rejoins le temple de Meiji-Jingu. Là, une foule se presse, diverse et internationale. Des groupes allemands, brésiliens, français… il y a trop de monde et je fuis rapidement. Un peu au hasard, je remonte une ruelle noire de monde. Des boutiques vendent des costumes étranges, des barbapapas multicolores, des chaussettes aérodynamiques… et je me dirige vers la maison où le travail m’attend. En remontant, je me perds dans un cimetière où des dizaines de cerisiers en fleurs agitent leurs branches. C’est beau.

Le soir, nous sortons vers Shibuya où nous mangeons dans un restaurant spécialisé dans l’anguille. J’adore ça. Tout y est servi : des arrêtes qui sont frites et délicieuses (même si ça n’a pas l’air), aux poumons (moins mon truc) à la chaire (délicieuse et tendre).

Le lendemain, je suis en mission. Je vais aller présenter mon travail à l’École Internationale Franco-Japonaise de Tokyo. L’établissement est charmant, dans un quartier adorable et les enfants sont des petits anges. Je passe un super moment.

En rentrant, je confonds deux arrêts de métro… Il me faut une heure pour rattraper mon erreur et revenir poser mes affaires. Le labyrinthe de tunnels. Je suis surprise par les rames réservées aux femmes et me dis que c’est une bonne idée.

L’après midi, je vais découvrir le quartier où vit L. qui se situe à deux encablures de Kagurazawa, une ruelle marchande typique. Des hauts parleurs diffusent de l’accordéon et le temps est très doux. Puis le soir, je décide de cuisiner un plat « occidental ». Je vais faire les courses et je suis totalement analphabète. Rien n’est en alphabet latin. J’achète donc des choses au hasard, de visu, en espérant que ça soit les bonnes. La caisse fait le même bruit que des bornes de jeu vidéo lorsque des articles sont scannés.
Quelques heures plus tard, le résultat est plus ou moins correct.
Et la soirée se termine calmement.