Ce matin, Hanoi est polluée. Une couche grise est posée sur la ville et me prend à la gorge quand je sors. En bonne petite Hongkongaise, j’enfile donc mon masque. Comme j’ai mis du baume du Tigre sous mon nez juste avant, je manque de devenir aveugle.
Nous commençons alors notre périple et remontons vers le quartier de Ba Dinh, pour atteindre le lac de Hô Tây.
La ville s’éveille. Traverser la route est un vrai casse-tête. La circulation est si dense que tout se bloque. Camions, vélos transportant toute sorte de bazar, scooters par centaines… Des vendeurs nous alpaguent pour nous proposer toutes sortes de produits, mais toujours en douceur.

Les trottoirs ne servent à rien. Ils sont utilisés comme ateliers, terrasses, parking, zone de stockage et nous devons marcher sur la route en permanence. Hong Kong nous semble bien calme et ordonnée à côté.
Dans un parc, une dizaine d’hommes est assise. Six cages abritent des coqs minces et déplumés. Un homme saisit un volatile et le caresse en le rapprochant de ses congénères pour l’entraîner pour le combat. Nous nous arrêtons quelques instants avant de nous remettre en route. Puis, après un moment, nous rejoignons le lac. Il est sale. Pourtant, des pêcheurs tentent leur chance.
Nous bifurquons… c’est la sortie des écoles et les vendeurs ambulants se sont postés là proposant des barbes à papa, des fruits, des beignets et d’autres délices aux écoliers affamés. Au loin, se trouve le Mausolée Hô Chi Minh ainsi que le siège du parti communiste vietnamien. On passe les contrôles de sécurité mais le mausolée est fermé. L’air est si lourd de particules que nous abrégeons la balade pour aller nous asseoir dans un petit restaurant que nous a recommandé la réceptionniste de notre hôtel. Les serveurs nous amènent de grandes panières de bahn xéo, de sortes de pancakes parfumés vietnamiens. Un pur délice. Puis, nous revenons vers le centre. J’ai l’impression d’être recouverte de poussière.












Le soir venu, nous explorons les ruelles. Les gens mangent à même la rue sur de petits tabourets en plastique en prenant leur temps. Un gardien est assis sur un immense amplificateur et écoute de la techno à plein volume. Les commerçants tâchent d’attirer les clients en les hélant.
En rentrant, de notre chambre, nous entendons le bruit des klaxons et Whitney Houston qui chante au loin. Hanoi ne semble jamais se reposer.