Ca y est ! Après trois ans et demi de pratique, j’ai enfin rêvé en cantonais ! C’est pas trop tôt ! Ce n’était rien de transcendant… je parlais de faire du vélo avec une amie… mais je suis très contente car cela signifie que le cantonais a passé les portes de mon subconscient !
Pour l’occasion, je vais vous lister les quelques challenges qu’il m’a fallu relever pour parler cette langue (et ce n’est pas exhaustif… je ne suis de loin pas « fluent » comme on dit en anglais) :
– Premièrement, les tons. Les fameux. Neuf en cantonais qui font que si tu prononces gai si en montant ou en descendant, tu diras marché ou fiente de poulet. Mais bon, à force, ça finit par rentrer et les gens semblent me comprendre !
– Les mots au même nombre de syllabes que je mélange : impossible de savoir pourquoi mais j’ai une tendance à me mélanger les pinceaux entre les mots ayant le même nombre de syllabes, même s’ils n’ont pas du tout la même signification (mouh yi sii, mouh maan taai, tou syu gun… pardon, pas de souci, bibliothèque). Ca finit toujours par rentrer mais ça prend plus de temps que prévu.
– L’ordre dans la phrase : le cantonais est super logique… les éléments ont des places spécifiques dans la phrase. Par exemple, je vais dire : Je aujourd’hui vais voir mes amis aller manger des dim sum (Ngo gam yaht gin ngo ge pan yau heuih yam tsa). Si, sur le papier, c’est facile… comme pour l’allemand… à l’oral, j’ai du mal à ne pas construire ma phrase comme je le ferais en français.
– Et puis les particules : il y a pleins de petites particules qu’on met après le verbe qui permettent de savoir si l’action est finie, en cours… finie mais inhabituelle ou pas… réalisées mais avec une erreur, toujours en cours, etc. Et j’ai toujours du mal à savoir quand les utiliser. Par exemple : Ngo sik jo bo lo bao signifie : J’ai mangé mon pineapple bun. Tandis que Ngo sik dou bo lo bao, signifierait plutôt (je crois) : J’ai managé pour finir mon pineapple bun… J’ai du mal à comprendre la nuance et du coup c’est difficile à utiliser.
Allez. Ga Yau à moi-même comme on dit ! Ca va bien finir par rentrer !!! Et je ne peux que progresser !

La langue vietnamienne n’a que six tons. Il y a 57 ans, je pouvais les reconnaître et parfois les prononcer.
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Génial! Le vietnamien est très joli à l’oreille, je trouve! (Et leur cuisine… ohlalala!)
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C’est génial, bravo à ton subconscient ! Que le rêve continue! Tu es trop forte!
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