9 heures du matin. Je me rends dans un petit magasin qui vend des jus frais, bien décidée à faire le plein de vitamines.
Moi : Good morning, could i have a pear juice, please ? (Bonjour, puis-je avoir un jus de poire s’il vous plaît) ?
La serveuse (me regardant bizarrement) : I am sorry, but we don’t serve alcohol. (Je suis désolée mais on ne sert pas d’alcool).
Moi (pas sûre d’avoir tout compris): Oh no… but i would like a pear…
La serveuse (me coupant, un peu agacée face à mon alcoolisme évident… ) : No… but we are a JUICE BAR. We don’t serve beers… (Non, mais nous sommes un bar à jus, nous ne servons pas de bières…).
Moi (comprenant enfin le quiproquo et montrant la carte du doigt): Nooo… but not a beer… a pear juice… (Non, pas de bière, un jus de poire…).
La serveuse: Haaaaaa !
Quand je raconte l’anecdote à ma copine Angela, celle-ci rigole. J’ai prononcé le mot pear comme le mot beer… alors que ça se prononce plutôt comme le mot « père » en français. En effet, en anglais le son « ea » se prononce parfois :
- comme un i français étiré (par exemple pour le mot cheap)…
- parfois, ça se prononce comme un « ia », comme dans le mot real…
- quelquefois, comme un é français (par exemple pour le mot break)…
- et encore comme un è… c’est là que l’on retrouve le mot pear, weather ou encore bread…
Et ça s’apprend par cœur, me dit-elle. Il n’y a pas vraiment de règles. Je commence à râler, puis je me souviens d’un seul coup qu’en français chaque terme a un genre et que cela n’a aucun sens. On dit bien le tabouret mais la chaise, ou la carpette, mais le tapis. Je ravale donc mes jérémiades !
La prochaine fois, je commanderai en cantonais, ce sera plus simple 😉