Stay home, stay safe…

Il y a quelques jours, je vous laissais alors que je prenais l’avion pour rentrer à Hong Kong. Voici donc le récit de mon retour.

Le vol de 12h s’est bien passé : nous étions peu dans l’avion et à nouveau, j’ai eu la chance d’avoir 2 sièges pour moi, ce qui m’a permis de dormir. Pour le reste, nous avions le masque tout du long… même pour dormir, ce qui n’a pas été gênant. Je crois vraiment qu’on finit par s’habituer. Puis, à 7h du matin, heure locale, nous sommes arrivés à Hong Kong et là, la grande aventure a commencé.

En effet, il faut savoir qu’en ce moment Hong Kong a des lois très strictes concernant les arrivées sur son territoire. Tout d’abord, depuis le 25 mars dernier, tous les non-résidents de Hong Kong ont une interdiction d’entrée sur le territoire. Plus de touristes. Seuls les Hongkongais et les personnes ayant un visa peuvent y séjourner.

Les personnes ayant un visa (ce qui est mon cas) ne peuvent toutefois pas entrer comme ça non plus… :

  • Toutes personnes venant d’un pays à haut-risques (c’est-à-dire – pour le moment – le Bangladesh, l’Inde, l’Indonésie, le Népal, le Pakistan, les Philippines, l’Afrique du Sud, le Kazakhstan, les États-Unis, l’Éthiopie, le Royaume-Uni, la Russie et la France) doivent présenter un test de dépistage négatif au Covid-19 avant de s’envoler, puis devront faire une quarantaine de 14 jours dans un centre ou un hôtel dédié aux personnes venant de zones à haut-risques.
  • Les personnes venant d’autres pays (peu importe la destination, et peu importe si elles ont le Covid ou non) doivent alors effectuer une quarantaine obligatoire de 14 jours, à la maison, un hôtel dédié ou en centre spécialisé.

Mais avant de pouvoir faire ma quarantaine, je devais passer par certaines étapes pour sortir de l’aéroport…

De ma sortie de l’avion à mon arrivée à la maison, j’ai donc dû passer par sept étapes, qui m’ont pris la journée complète (je suis sortie de l’avion à 7h du matin et je suis arrivée chez moi aux alentours de 19h…).

1)Premièrement, j’ai dû remplir un formulaire concernant mon état de santé. Une fois ceci fait, le formulaire a généré un QR code que j’ai dû présenter lors de toutes les étapes suivantes ;

L'avion était plutôt vide, et heureusement!

L’avion était plutôt vide, et heureusement!

2) J’ai ensuite dû télécharger une application qui s’appelle Stay Home Stay Safe. Cette application est essentielle pour nous tracer pendant la quarantaine et il faut alors montrer à un employé qu’on l’a bien téléchargée pour pouvoir passer plus loin. Lors de cette étape, une dame âgée, à qui on avait prêté un téléphone pour l’occasion galérait un peu, et j’ai pu l’aider. Je me suis demandé ce qu’il se passait pour les gens n’ayant pas de smartphone (et je n’ai toujours pas la réponse à cette question) ;

3) Plus loin, un employé vérifiait les QR code, l’application et demandait à chaque passager son numéro de téléphone. Ils m’ont alors immédiatement appelée pour vérifier que le numéro donné était correct ;

4) J’ai alors été affublée de mon joli bracelet électronique. Ça ressemble davantage à un bracelet d’hôpital qu’à un boîtier qu’on verrait sur les chevilles des prisonniers (et heureusement)… mais c’est un peu plus épais puisque celui-ci contient une puce pour me tracer et c’est orné d’un joli QR code et d’un numéro unique ;

5) J’ai alors rejoint une table où un employé a calibré mon bracelet avant de me rappeler les règles si je décidais à tout hasard de rompre la quarantaine (soit une grosse amende, voire même de la prison…). On m’a également donné un collier avec un numéro qui était le numéro de mon siège à la dernière étape ;

6) J’ai ensuite accédé à l’avant-dernière étape : cracher dans un petit bocal, pour savoir si j’avais le Covid. Si le test était positif, je partirais en centre spécialisé, sinon je pourrais faire la quarantaine à la maison. Au moins, c’est plus agréable que le test nasal à l’européenne ;

7) Et, étape finale : je me suis alors rendue dans les terminaux qui ne sont plus utilisés – puisque plus de voyages – pour la longue attente : et j’ai ensuite dû patienter 8 à 10h, à une petite table qui m’a rappelé les tables d’examens à la Haute Ecole de Gestion pour avoir le résultat de mon test. C’était très bien organisé. On nous a offert une bouteille d’eau, un sandwich, un cracker et des biscuits. On pouvait bien évidemment aller aux toilettes mais sinon, nous devions rester à notre table (ou dessous si on avait envie de faire une petite sieste !)

Pendant la longue attente, j’ai été assez surprise. Les gens étaient vraiment bien équipés. Certains avaient des tentes… des matelas de sol ! Ils s’installaient confortablement. J’avoue qu’avec mon bagage à main déjà super lourd, je ne sais pas comment j’aurais pu transporter ceci.

Mon beau bracelet, que je garderai pendant les 15 jours à venir

Mon beau bracelet, que je garderai pendant les 15 jours à venir

Il y avait aussi des parents avec de jeunes enfants et franchement, ça devait être particulièrement difficile. Comment tenir une journée complète dans un hall sans pouvoir courir, sauter et jouer ? Pourtant, les enfants se sont tous très bien tenus, n’ont pas criés, sont restés super sages avec leur masque sur le nez tout du long.

J’ai donc attendu, lu, somnolé, travaillé, écrit des messages, rêvassé. Nous avons reçu toute une petite paperasse à remplir pendant la quarantaine.

Puis, à 17h00 le personnel est venu nous libérer ! C’était assez effrayant car ils se promenaient avec des blouses bleues, des masques, des visières et en les voyant arriver je me suis imaginée déjà contaminée, devant me rendre à l’hôpital. Mais non, c’était juste la procédure. Je n’avais pas le Covid et j’ai pu rentrer à la maison pour y faire ma quarantaine ! Youpie !!!

Je me suis alors dirigée vers la sortie, avec mon QR code, mon app et mon bracelet. Nous avons pris un bus pour chercher nos bagages qui nous attendaient sagement au pied des tourniquets. Et nous sommes repassés par un énième contrôle avant de pouvoir y aller.

Là, je me suis dirigée vers le stand des taxis. A nouveau, la procédure était hyper bien rodée. Chaque passager recevait un petit papier contenant les informations du taximan, qu’il devait alors joindre à son dossier Covid. Cela permet au gouvernement de savoir quel taximan a été en contact avec nous.

Ma petite table, pendant mon attente à l'aéroport

Ma petite table, pendant mon attente à l’aéroport

J’ai alors pris le taxi… traîné mes valises jusqu’à chez moi. Fermé la porte… Puis, j’ai dû calibrer mon application afin de préciser que j’étais bien arrivée et de scanner mon appartement en le parcourant pendant 60 secondes. Heureusement que les appartements hongkongais sont petits…

Nicolas n’était pas à la maison. Il a loué une chambre pendant la durée de ma quarantaine afin de pouvoir continuer à aller au boulot. Plus que 15 jours avant de nous revoir !

Puis, je suis allée dormir, et le lendemain, ma quarantaine de 14 jours a commencé… mais je vous en parlerai dans un prochain article !

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