Histoires expatriées #8 – Le thé vert foncé ou le Oolong

Image par Séverine Boucheron de Pixabay

Cet article participe au RDV #histoiresexpatriées organisé par le blog l’Occhio di Lucie

Ce mois-ci, dans le cadre du rendez-vous des histoires expatriées, le thème est le vert. Et qui dit vert… dit thé vert ! L’une de mes boissons essentielles depuis que je vis à Hong Kong. Mais aujourd’hui, je vais vous parler d’un thé vert particulier que j’ai découvert ici : le Oolong.

Donc, le thé Oolong (ce qui veut dire dragon noir en chinois)… est un thé vert foncé ! Je n’avais aucune idée de toutes les nuances de thé avant de venir vivre en Asie, les couleurs noires et vertes me semblaient alors les principales existantes… eh bien non, il y en a apparemment toute une kyrielle :

  • Le thé vert (qu’on connaît 😊)
  • Le thé noir (qu’en chinois, on appelle thé rouge…)
  • Le thé blanc (qui n’est pas blanc du tout… 😉)
  • Le thé jaune
  • Et le Oolong, qui est vert foncé et qui dans sa préparation, se situe à un degré de fermentation entre le thé vert et le thé noir. En gros, le thé vert n’est pas oxydé… le thé noir l’est… et le Oolong se situe à mi-chemin entre les deux. Mais on peut aussi l’appeler thé bleu vert (OK, ce n’est pas compliqué).

En gros, d’après mon ami Wikipédia, pour faire du Oloong, il faut tout d’abord faire flétrir les feuilles « au soleil et à l’air libre (萎凋, wěidiāo). Puis, elles sont brassées dans des paniers en bambou pour en abîmer les bords et augmenter la surface d’oxydation (摇青, yáoqīng). Ensuite, elles sont remuées et séchées pour les éclaircir (揉青, róuqīng). Enfin, elles sont roulées dans une bassine de fer après avoir interrompu brutalement leur oxydation par chauffage (杀青, shāqīng) ; étape très importante pour le développement de l’arôme, elle peut être effectuée jusqu’à 40 fois… »

Image par bor chen de Pixabay

Selon l’oxydation réalisée par le producteur de thé, celui-ci peut être très proche du thé vert ou du thé noir et avoir toutes sortes de parfums (comme des parfums floraux, fruités, caramélisés, etc.) C’est aussi fin et aussi complexe que le travail d’un excellent vigneron.

À la fin, les feuilles sont torréfiées.

Ce qui est fou, c’est que — comme le vin — les grands crus de Oloong (typiquement à Taïwan) peuvent être conservés plus de 50 ans… « Avec le temps et le climat de Taïwan, les thés se gorgent d’humidité. Pour lutter contre ce phénomène, les thés sont torréfiés tous les ans ou tous les deux ou trois ans (au choix du producteur), ce qui développe des notes fruitées et pyrogénées très intéressantes. Après 20 à 25 ans de vieillissement, des notes minérales apparaissent, tout comme les vieux Pu Er. »

J’en bois quand je vais manger chinois. Ce que j’adore à Hong Kong, c’est que — par défaut — dans tous les restaurants on nous sert du thé à gogo. C’est souvent du jasmin. Mais de temps en temps, on peut choisir le thé que l’on souhaite et dans quel cas, j’aime bien prendre du Oolong.

Mais le truc très chouette, c’est que le Oolong aurait pleins de propriétés bénéfiques pour la santé 😉 : il comprendrait du magnésium, des vitamines. Selon certaines études, il préviendrait le diabète, améliorerait la santé cardiaque en réduisant notamment la pression sanguine et le cholestérol, stimulerait le cerveau, préviendrait le cancer, renforcerait les os et les dents, soulagerait l’eczéma… et… clou du spectacle : aurait les mêmes vertus que la tisane ventre plat de mon papa en aidant à perdre du poids ! Si vous n’étiez pas convaincu, il est désormais temps de vous y mettre…

Pour le préparer, les conseils varient énormément d’une variété de Oolong à un autre. Le mieux est donc de poser la question à votre marchand de thé. Mais il est intéressant de savoir que le Oolong est fait pour être infusé plusieurs fois. Il convient donc de :

  • Réutiliser les feuilles pour au moins 5 tasses ou théières. Vous verrez alors les arômes changer au fur et à mesure des trempages.
  • Le thé Oolong ne doit pas être infusé trop longtemps : entre 60 secondes et 3 minutes, disent les experts. Après, sortez votre cuillère à thé de la théière afin que ce ne soit pas trop amer.
  • Et jamais de sucre, ou de lait, quelle hérésie ! Vous ne sentirez alors pas ses divers arômes.

Voilà, sur ce, santé… ou avec thé !

***

Cet article participe au rendez-vous #histoireexpatriées créé par le blog L’occhio de Lucie. Ce rendez-vous mensuel réunit des blogueurs expatriés à travers le monde autour d’un thème et nous permet de connaître la vie de différents pays.

Les autres participants :

30 réflexions au sujet de « Histoires expatriées #8 – Le thé vert foncé ou le Oolong »

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    • Mais oui, figure toi qu’il y a même des cours qui ressemblent à des cours d’oenologie pour le thé. C’est vraiment tout un art. J’aimerais bien m’inscrire à une initiation… mais il faudra attendre quelques temps encore 😦

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  6. Ahhhhhhh ! Du bon thé, pas du thé vert non pas ma ……tasse de thé excuse jai pas pu m’en empecher !
    J’en rêve ! Ici je marque dommage pour un bon thé noir type « Lapsang souchong » grand fumé mhhhhh !
    C’est pas sympa Karine de me faire envie comme ça 😉
    J’ai lu le blog de d’Agathe à Casablanca hé voui encore et toujours à Casablanca, on trouve tout😤
    Tout de même encore merci Karine toujours contente de te suivre
    Merci aussi pour la découverte d’autres blogs

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    • Héhé, j’espère que tu y prendras autant de plaisir que moi. Je t’en enverrais bien… mais je pense qu’il vaut mieux attendre que la Poste refonctionne correctement… ou alors tu risques de le recevoir quand il aura 50 ans d’âge et sera bien fumé 😉

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  9. Ping : #Histoires Expatriées : Le vert & moi – My Little Vientiane

  10. Quand j’habitais en France, je buvais beaucoup de thé et j’adorais aller dans les boutiques de thé respirer les différents parfums mais je ne savais pas qu’on pouvait garder du Oolong pendant 50 ans !

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  12. Quelle belle idée de se tourner vers le thé ! En Angleterre, le tea time est presque un rituel. J’ai mis longtemps à y adhérer, mais aujourd’hui je pourrais difficilement me passer de ma tasse quotidienne. 🙂 xx

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    • Merci! 🙂 A Hong Kong, ils sont friands du tea time à l’anglaise et j’adore aussi, même si je préfère les thés verts aux thés noirs… :-)! Mais les scones, ça, je suis toujours partante!!!!

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  13. J’ai découvert le thé Oolong à Vancouver car nous avons une grande influence chinoise en restauration ici. Je l’adore ! Il s’agit de mon thé vert préféré. Je ne savais pas qu’il ne fallait pas l’infuser trop longtemps, ça tombe bien car je n’ai jamais assez de patience et je ne le laisse qu’1 minute max. Puis j’utilise les feuilles pour plusieurs tasses, la prochaine fois j’essaierai de voir si je trouve des différences de goût. J’ai appris pleins de choses avec ton article, merci c’était super !

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